Le somnambulisme est néfaste à la bonne décision

Prendre une décision n’est pas aussi évidente car au-delà de l’attente d’un résultat, elle peut générer des effets collatéraux (ou des effets secondaires) pas forcément appréciable. Il s’agit donc pour l’entrepreneur de savoir analyser avant de rendre une décision car une fois prise,  il est souvent difficile de revenir en arrière. De même, dans une post sur le net, une fois que l’information est transmise, il devient extrêmement difficile de rattraper une bourde.

Je vais illustrer mon propos à travers un exemple historique.

Dans son livre, les somnambules Eté 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre, l’historien australien Christopher Clark a montrer que les politiciens et les leaders de l’époque fonctionnaient comme des somnambules. Des hommes vigilants mais incapables de voir, hanté par des rêves. Ils étaient incapable de voir la réalité de l’horreur qu’ils étaient en train d’offrir au monde. En d’autres termes, alors que la Première Guerre Mondiale approchait, ces politiciens ne s’apercevaient pas des conséquences réelles que chacun de leurs décisions engendraient au niveau mondiale. Chacun avait une vision sous un angle de l’intérêt nationale et non pas sur un système plus vaste. Le résultat de ce somnambulisme collectif a été dévastateur, non seulement avec l’arrivée de la Première Guerre Mondiale mais pour les événements majeurs qui lui ont succédé : le traité de Versailles humiliant pour les vaincus, la seconde guerre mondiale, la Guerre Froide. Il a fallu plus de 75 ans pour qu’une page se tourne.

Autrement dit, avant de prendre une décision, il est primordiale d’élargir son champ de vision pour détecter les éventuelles conséquences non seulement pour son entreprise mais aussi dans sa sphère environnante. Prenons un cas d’actualité, les salariés de Smart ont voté pour pouvoir travailler 39 heures au lieu de 35 ans sans que leur rémunération n’augmente dans les mêmes proportions. Si ce vote est validée, qu’est ce qui empêche chacun des entreprises à ne pas s’engouffrer dans la brèche au mépris parfois des règles sociales (et du bien être).

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