Le fils de Mouammar
Kadhafi, Seif al-Islam, et une dizaine d'autres proches de
l'ex-dirigeant libyen accusés en juillet dernier d'incitation au meurtre
des manifestants et d’avoir formé des escadrons de la mort, pourraient
être fusillés ce jeudi.
Le
gouvernement de la milice islamiste basé à Tripoli a pris la décision
d'appliquer ce jeudi la peine de mort à l'encontre du fils du dirigeant
libyen déchu Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, rapporte la chaîne Al Jazeera.
Selon la condamnation, Seif al-Islam doit être fusillé.
Fin juillet, le fils de Mouammar Kadhafi avait été reconnu coupable
par un tribunal d'avoir commis des crimes de guerre lors des tentatives
de réprimer la révolte populaire en 2011.
Saїf al-Islam Kadhafi a été arrêté sur le territoire libyen en
novembre 2011. Depuis lors, il est détenu dans la ville de Zentan
(nord-ouest) par un groupe d'anciens insurgés opposés au gouvernement de
Tripoli qui refusent de le transférer vers la capitale ou à la Cour
pénale internationale (CPI), qui a également émis un mandat d'arrêt à
son encontre pour crimes contre l'humanité.
Le
procès libyen de Kadhafi-fils, présenté à l'époque comme le successeur
potentiel de Mouammar Kadhafi, a été critiqué par les militants des
droits de l'homme en raison des restrictions d'accès de la défense et
marqué par un différend avec la CPI au sujet de sa compétence à juger
Saïf Al-Islam.
Une dizaine d'autres proches de l'ex-dirigeant libyen, dont l'ancien
chef des services de renseignement Abdallah al Senoussi et l'ex-premier
ministre du pays Baghdadi al Mahmoudi ont écopé également de la peine
capitale.
Depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, la Libye reste plongée
dans le chaos sécuritaire, et les milices y font la loi. En 2014,
l'alliance islamiste Fajr Libya s'est emparée de Tripoli, poussant le
gouvernement reconnu par la communauté internationale à s'exiler dans
l'est du pays. Un gouvernement rival sous l'influence de Fajr Libya
s'est autoproclamé à Tripoli.
Source : SputnikNews