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Critiques Séries : Impastor. Saison 1. BILAN.

Publié le 19 septembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Impastor // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


TV Land veut clairement changer de direction avec ses séries et cela se voit. Mais c’est aussi une très bonne nouvelle comme le suggère The Jim Gaffigan Show. Malheureusement, on ne peut pas toujours en dire autour de la part d’Impastor. C’est une comédie étrange, qui fonctionne assez bien par moment mais qui m’a énormément ennuyé à d’autres occasions. Le truc c’est qu’il y a un manque cruel d’équilibre entre l’humour et ce que Impastor tente de nous raconter. Les deux ne semblent pas toujours s’accorder ou alors la série fait dans la répétition de blagues (ce qu’il y a probablement de pire à mes yeux). Quand cette fameuse comédie commence à se répéter (notamment avec le seul personnage gay de la ville décide de venir draguer le héros qui n’est pas du tout réceptif, la série insiste encore et encore jusqu’au dernier épisode). A la tête de cette série, on retrouve Michael Rosenbaum sous les traits de Buddy Dobbs, un petit gangster à la mord moi le noeud qui ne ferait pas de mal à une mouche, qui a peur de tout et qui se retrouve malheureusement en fuite. Il est poursuivi et tout ce qu’il tente de faire, c’est profil bas. Sauf que l’on sait pertinemment aussi qu’à un moment donné ce profil bas ne peut pas durer une éternité. Le manque cruel de surprises dans cette série fait aussi que j’ai fini par me lasser à certains moments. Je me suis même demandé si au fond je devais véritablement poursuivre l’aventure.

Dans son rôle de pasteur, il va là aussi avoir une malchance assez monstrueuse. Il va lui arriver toutes les pires choses dans une petite ville qui semblait charmante et un boulot qui semblait être la bonne planque. Sauf que c’est très loin d’être le cas comme le laisse penser Impastor tout au long de ses dix épisodes. Michael Rosenbaum n’avait pas vraiment eu de rôle depuis un sacré bout de temps (sûrement depuis la comédie Breaking In sur FOX). Ce n’est pas un mauvais acteur et je trouve que son rôle ici lui va comme un gant. La façon dont il a réussi à faire oublier Lex Luthor de Smallville au fil des rôles qu’il a choisi, prouve à quel point la comédie (comme les drames) peuvent lui sied. C’est toujours une bonne chose quand un acteur peut jouer plusieurs registres différents. Jonathan Barlow, le personnage de pasteur que Buddy incarne est clairement le genre de personnage classique que la comédie utilise de façon très classique sans chercher à trop déborder. Au contraire, on remarque très rapidement que Impastor fait encore et encore les mêmes choses de façon légèrement douteuse. En tout cas, ce n’est que mon humble avis. Le problème de cette série c’est qu’elle manque cruellement d’assurance et de surprises, qu’elle ne sait pas toujours dans quelle direction elle doit aller pour nous surprendre.

Mais elle tente des tas de choses. Nous avons une galerie de personnages haut en couleur, à commencer par Dora l’assistance. Sacré personnage et sacrée personnalité qui donne à cette série tout son véritable attrait et intérêt. Sans elle, je pense que je n’aurais pas été bien loin. Même si l’histoire du héros reste fun et qu’il y a des idées, ce n’est pas forcément ce que je préfère non plus. Je ne dis pas qu’il y a de mauvaises idées mais disons que cela aurait pu être fait de façon un peu plus intelligent (après, ce n’est que mon humble avis bien entendu). Du coup, Impastor est parfois une comédie sympathique, parfois une comédie un peu moins efficace. Au travers de cette comédie noire, on aurait pu apprécier que le ton soit peut-être un peu mieux utilisé, moins diffus. Cela aurait permis à la série de gagner des points et peut-être suis de nous offrir un spectacle un poil plus intelligent. Il y a parfois quelque chose d’ABC Family dans cette comédie, ce qui n’est pas forcément dérangeant mais qui n’aide pas non plus. L’ensemble aurait donc pu donner une série brillante et c’est un peu l’inverse auquel on a eu droit. C’est une comédie qui ne va jamais au bout des choses, qui veut rester trop en surface, comme si le but n’était pas d’aller trop loin pour ne pas heurter la sensibilité de qui que ce soit. Nous ne sommes plus sur ABC Family, la voix de la sagesse mais sur une chaîne qui devrait pouvoir plus se permettre. Dommage.

Note : 4.5/10. En bref, malgré de la bonne volonté, Impastor échoue là où elle aurait dû réussir.


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