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Alerte santé : les salades non bio polluées par des pesticides interdits

Publié le 22 septembre 2015 par Bioaddict @bioaddict
Une enquête menée par l'Association écologiste Générations Futures vient de montrer que les salades cultivées en agriculture conventionnelle contiennent de nombreux pesticides dont certains sont des perturbateurs endocriniens interdits.

Les salades sont le 4ème légume le plus consommé en France. Chaque ménage en consomme environ 5 kg par an. Mais elles font partie des légumes les plus pollués par les pesticides. La Direction de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a ainsi publié un rapport en 2013 montrant la présence de résidus de pesticides dans près de 58% des échantillons de salades testés. Et un rapport publié cette année 2015 par l'Agence européenne de la sécurité des aliments (EFSA) révèle que 36% des laitues contiennent même plusieurs résidus, de 2 à 13 résidus de pesticides dont certains, comme le propamocarb ou l'iprodione, sont soupçonnés d'être des perturbateurs endocriniens (PE).

4 résidus de pesticides par salade en moyenne

Menant la chasse aux PE, l'Association Générations Futures a donc voulu mener son enquête. Et elle a découvert, après avoir analysé 31 échantillons de salades non bio provenant de l'agriculture conventionnelle européenne (Espagne : 1, Italie : 1, France : 29) achetés dans des supermarchés de l'Oise et de la Somme entre le 28 mai et le 21 juillet 2015, que des pesticides pourtant interdits depuis longtemps sont encore utilisés.

L'analyse a ainsi montré que les salades étudiées contenaient en moyenne presque 4 résidus de pesticides chacune, et 80% contenaient au moins un résidu de pesticide.
Par ailleurs les échantillons testés contenaient chacun en moyenne plus de 2 résidus de pesticides considérés comme des perturbateurs endocriniens, et 67% des échantillons contenaient au moins un résidu de pesticide PE.
Enfin, parmi les 10 pesticides les plus fréquemment retrouvés, 7 sont suspectés d'être des PE.

L'étude a en outre révélé que 5 salades contenaient une ou plusieurs substances actives interdites ou interdites d'usage sur salade en France, notamment la mandipropamid et l'imidaclopride.

François Veillerette, porte parole de Générations Futures, demande au Gouvernement d'intervenir d'urgence pour réduire l'exposition des consommateurs aux pesticides, et particulièrement ceux suspectés d'être des perturbateurs endocriniens, en exigeant que les Etats membres de l'Europe appliquent au plus vite les décisions prises dans le cadre du Règlement européen interdisant la mise sur le marché des pesticides perturbateurs endocriniens.

Cette étude montre, une fois de plus, l'importance de manger bio pour préserver notre santé.

Le rapport complet sur cette étude EXPPERT 5 Final est en ligne sur le site de Génération Futures www.generations-futures.fr

Hervé de Malières


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