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Il paraîtrait...

Publié le 24 septembre 2015 par Ericguillotte
jeudi 24 septembre 2015- que Viola Davis est devenue la première actrice noire à remporter le prix de meilleure actrice dans une série dramatique aux Emmy Awards. Aux Emmy Awards de l’année 2015. L’année 2015 ! Un prix historique dans l'histoire de la télévision américaine, télévision américaine qui émet depuis, quoi, 2 ou 3 ans, c’est ça ? Viola Davis a tenu un discours fort, émouvant, fort émouvant même, lors de la remise de son prix. Citons-la, nous ne pourrions pas mieux dire qu’elle : la seule chose qui sépare les femmes de couleur de n'importe qui d'autre ce sont les opportunités ; on ne peut pas gagner un Emmy pour des rôles qui n'existent tout simplement pas. Ça ne pouvait pas être plus limpide. Et on peut tellement étendre cette phrase à tant de lieux, de contextes, de professions, de pays. Elle a également cité Harriet Tubman, 1820-1913, combattante de la liberté afro-américaine, dont la biographie est à lire, absolument : « Dans mon esprit, je vois une ligne. De l'autre côté de cette ligne, je vois des vastes étendues vertes, des fleurs ravissantes et de magnifiques femmes blanches qui m'ouvrent grand les bras au-dessus de cette ligne. Mais impossible d'aller jusque-là, je ne sais pas pourquoi. Je ne semble pas capable de passer cette fameuse ligne ». Gageons que notre monde serait bien plus joli sans aucune ligne. On peut parier ensemble : oui, non, ne se prononce pas ? - que l’association Générations Futures, une ONG environnementale, qui a pour objet d’agir, par tous moyens légaux, tant localement qu’à l’échelle nationale ou internationale, pour la défense de l’environnement et de la santé, a analysé nos salades. Voulons-nous voir les résultats ? Nous voulons. Donc ? Plus d'une salade sur dix contiendrait des produits chimiques interdits à la vente en France depuis des années. Ils ont par exemple relevé la présence de DDT, un insecticide reconnu cancérigène dans 6,45% des salades. Les produits incriminés proviennent-ils de bidons bon marché venus d’on ne sait où et mal contrôlés, de bidons de contrebande, des sols trop imprégnés après des années d'usage ? C'est une question. Mais rassurons-nous, d’après une autre étude récente, dans plus de 99 % des salades et des tomates, les traces de pesticides sont au moins dix fois inférieures aux limites autorisées. Soit. Mais est-on vraiment certain que les limites autorisées sont assez limitées, hum, hein ? On peut parier ensemble : oui, non, ne se prononce pas ? - que Stéphane Bonnet est boulanger à La Rochelle. Dimanche matin dernier, il livrait pains et croissants, ce qui, jusque-là, ressemble à une vie de boulanger assez standard. Assez classiquement également, en livraison, pour faire au plus vite, le boulanger a laissé les clés sur le contact de son véhicule, le temps d’un rapide aller-retour, hop hop hop. Mais, au retour, plus de voiture ! Satanée époque ! Une recherche de solution expresse pour livrer les autres clients, un petit tour au commissariat et certainement une colère plus ou moins contenue plus tard, Stéphane se coucha, sûrement un peu contrarié. Quelle ne fut pas sa surprise, le lendemain, de trouver son utilitaire, intact, garé devant chez lui. Stéphane avait-il rêvé ? Etait-ce un coup d’extraterrestres farceurs ? Une déformation spatio-temporelle ? Le voleur avait ramené le véhicule, avec un mot d’excuses, et un billet de 20 euros pour l’essence. Il avait besoin de rentrer chez lui de toute urgence, a-t-il expliqué, désolé. Magnanime et bon prince, Stéphane Bonnet a retiré sa plainte. Certes, certes, certes, ce genre d’emprunt ne devrait pas exister, mais si le happy-end devenait loi universelle, ce serait sympa. On peut voter ensemble : oui, non, ne se prononce pas ?

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