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Christian de portzamparc

Publié le 02 octobre 2015 par Aelezig

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Christian Urvoy de Portzamparc, né le 9 mai 1944 à Casablanca au Maroc est un architecte et urbaniste français. 

En 1994, il a été le premier Français à recevoir le prix Pritzker. Il a reçu en 2004 le Grand Prix de l'urbanisme.

Son enfance est liée aux différentes affectations de son père, officier dans l'Armée : Casablanca au Maroc, camp militaire de Coëtquidan, Landau en Allemagne.

Il a étudié aux Beaux-Arts de 1962 à 1969. La découverte des croquis de Le Corbusier l'a poussé à s'orienter vers une spécialisation en architecture. Il s'est toutefois écarté dès cette époque de l'architecture moderniste inspirée des théories de Le Corbusier, estimant qu'on ne pouvait pas, à Paris, faire table rase du passé.

Sa notion de transformation urbaine le conduit à une recherche sur l'îlot, sorte de micro-urbanisme, avec la conviction que pour agir sur la question urbaine il faut repartir de cette dimension intermédiaire entre le quartier et l'immeuble. Cette vision renouvelée qu'il appellera dans les années 1980 « îlot ouvert » se révélera d’une grande fécondité à travers nombre de projets dans différents pays et situations pour des quartiers et des petits « morceaux de ville » ou des bâtiments. Son travail se développe parallèlement sur trois thèmes majeurs : les bâtiments singuliers, les quartiers, et enfin les tours, avec leur dimension verticale et sculpturale.

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Les Champs Libres, Rennes

L'une des premières illustrations de ses idées est l'ensemble de logements sociaux des Hautes-Formes, dans le 13e arrondissement de Paris. Alors que deux tours devaient être construites sur cet emplacement, l'abandon de la construction d'immeubles de grande hauteur dans Paris en 1974 modifie le projet. Christian de Portzamparc décide de tracer une rue à travers le nouveau quartier et de le doter d'une petite place centrale. Il crée une série d'immeubles de taille variée, moins élevés au sud-ouest afin de faciliter l'entrée du soleil. Les ouvertures sont soignées et le plan unique est rejeté au profit de plusieurs modèles différents d'appartements suivant la position dans l'ensemble de bâtiments. 

Après cette première expérience, Portzamparc formalise peu à peu le concept de l’îlot ouvert au cours des années 1980 puis conceptualise une théorie de la ville qu'il appelle l'« âge III » (urbanisation aux formes asymétriques non figées, bâtiments autonomes et non identiques autour d’une rue traditionnelle), s'opposant à l'« âge I », celui de la ville traditionnelle qui se compose autour de la rue fermée sur laquelle s'alignent des bâtiments mitoyens (le bloc haussmannien correspond à ce type d'îlot fermé) et de l'« âge II », ville de l'après-guerre jusqu'aux années 1970 issue du Mouvement moderne (bâtiments autonomes dans un plan libre sans îlot).

Il oppose ainsi son îlot ouvert aux deux types d'îlots qui ont dominé l'architecture depuis le XIXe siècle :

  • le bloc hausmannien qui offre une façade continue sur la rue et, à l'intérieur, se referme sur une cour intérieure.
  • le plan ouvert des grands ensembles, dans lequel les immeubles ne s'orientent plus par rapport aux rues.

L'îlot ouvert rassemble des bâtiments autonomes autour d'une rue traditionnelle. La hauteur des immeubles est limitée sans être identique d'un bâtiment à l'autre. Les façades sont en général alignées sur rue mais sans continuité d'une construction à l'autre. Portzamparc rejette la mitoyenneté afin de créer des appartements dotés d'exposition multiples et de créer des échappées visuelles à l'intérieur de l'îlot.

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Tour LMVH, New York

Il met en œuvre le concept d'îlot ouvert à une grande échelle dans le cadre de l'opération Paris Rive Gauche. Son objectif est de donner au quartier un caractère basé sur l'alternance de hauteurs, de couleurs, de matériaux et de styles architecturaux. Il utilise la métaphore de la « nature-morte », qui combine de manière harmonieuse des objets différents les uns des autres.

Situé sur la 57e rue, entre la 5e Avenue et Madison Avenue, la tour LVMH a été inaugurée le 8 décembre 1999. Ce bâtiment se distingue des façades lisses de Manhattan grâce à ses trajectoires fuyantes, ses lignes brisés, ses courbes et ses reliefs. Il a été longtemps considéré comme l’une des premières créations artistiques dans le ciel de Manhattan depuis longtemps. Le haut de la tour est occupé par une salle ouverte à 360 degrés, baptisée magic room. En utilisant du verre sablé de différentes tonalités, Christian de Portzamparc a résolu un problème majeur : la luminosité. En effet, la tour de 24 étages doit faire face à l’immense immeuble d’IBM situé de l’autre côté de la rue. Certains critiques y ont vu la « résurrection de l'art déco » ou « un nouvel esprit jazz postmoderniste ».

De 2008 à 2009, Christian de Portzamparc est à la tête d'une équipe pluridisciplinaire avec laquelle il participe à la consultation sur le Grand Paris lancée par le président de la République Nicolas Sarkozy. Il y défend une conception "rhizomatique" de la métropole, où les territoires se relient par leurs fonctions complémentaires mais sans que cette continuité soit toujours clairement apparente.

En 2010, il est chargé par le gouvernement de Bruxelles des nouveaux développements du quartier des institutions européennes autour du Berlaymont, siège de la Commission européenne.

Il a épousé l'architecte brésilienne Elizabeth Jardim Neves

D'après Wikipédia


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