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Bdm/2

Publié le 02 octobre 2015 par Aldorande_rebelle
BDM/2

"Quand la malhonnêteté est une pratique communément acceptée par les professionnels de la finance, c'est l'intégrité même de tout notre système financier qui est en danger". Propos de Jordan Thomas, un des responsables du  cabinet d'avocats new-yorkais Labaton Sucharow ; extrait d'un article du Monde du 10 juillet : "Tricher est nécessaire selon 24 % des cadres de Wall Street et de la City"

Ceci nous donne une idée de la mentalité et des valeurs de ce type d'entreprises et explique en grande partie les récentes pertes abyssales de JP Morgan, qui depuis 2008, continue la partie comme si rien n'était, en espérant remporter une mise qui n'existe déjà plus depuis longtemps…

"Dès le 5 avril, le Wall Street Journal avait tiré la sonnette d'alarme : la banque détenait des positions perdant des dizaines de millions de dollars quotidiennement. A Londres, les patrons de la division mise en cause ont balayé avec morgue les inquiétudes. (…)Aujourd'hui, JPMorgan doit non seulement s'expliquer, mais aussi justifier l'hostilité qu'elle a manifestée depuis quatre ans à toute régulation contraignante sur les produits financiers à risque. Sous l'égide de M. Dimon, elle a employé une armada de lobbyistes afin de contrer les réformes financières adoptées aux Etats-Unis, en 2010, sous le nom de loi Dodd-Frank, y compris après leur vote : soit en vidant leur contenu des aspects les plus contraignants (la "règle Volcker" visant à limiter et mieux contrôler les produits financiers spéculatifs), soit en repoussant leur délai d'application ou en négociant des dérogations."

L'objectif des dispositifs de régulation à l'étude est donc de parvenir à protéger les banques contre elles-même et leur fâcheuse tendance à s'autodétruire en entrainant avec elle l'ensemble des acteurs économique qui ont eu la naïveté de leur accorder leur confiance… 

Le hic c'est qu'elles sont dans une position dominante et qu'il faut donc que des candidats à la gouvernance d'un pays parviennent le tour de force de se faire élire en partie grâce à leur fonds (qui viennent d'être déplafonnés aux EU !!)pour faire passer des lois qui vont les contraindre… 

On perçoit alors l'ampleur du paradoxe… et on comprend mieux pourquoi ça traine…

Illustration : merci Soulcier et Iconovox

 


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