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A la rencontre de Laure Leroy, une éditrice passionnée

Par Anneju71 @LesMotordus

Bonjour à tous,

Aujourd’hui ce n’est pas une interview que vous allez lire mais mon compte-rendu sur une rencontre.

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La Mandragore, une bibliothèque des plus surprenantes se trouvant à Chalon sur Saône, a organisé le Mercredi 30 Septembre 2015,  une nouvelle rencontre avec une éditrice. Ce soir-là, j’ai donc eu le plaisir de rencontrer Laure Leroy qui n’est autre que la directrice de la maison d’édition Zulma.

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Zulma ??? eh oui, j’avoue mes lacunes, je ne connaissais pas du tout ..mais alors pas du tout ! Avant de me rendre à cette rencontre, je suis donc allée faire un tour sur le site internet (lien içi). Et j’ai trouvé ce site très féminin. J’ai regardé les livres proposés et ils ne sont pas nombreux (vous saurez pourquoi dans la suite de l’article) mais ce qui m’a frappé, c’est leurs couvertures. Elles sont tellement originales…très originales.

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Me voilà présente à 19h30 à la Mandragore. Un accueil très agréable accompagné de petits fours, d’un bon Rully (eh oui c’est de notre coin ;-)) mais aussi de jus de fruit. Les livres sont mis en valeur sur un présentoir et à la vue des couvertures, ça fait un joli tableau.

Un peu plus d’une vingtaine de personnes sont présentes et je dois l’avouer que je me sens tellement novice, nouveau lieu, nouvelle maison d’édition …Bref, ma curiosité est au taquet.

Ca y est ça commence. Tout d’abord, le responsable de la Mandragore nous fait un petit mot d’introduction. Il s’agit d’une seconde rencontre avec une éditrice et il avait envie de renouveler l’expérience (pour ma part, j’en suis ravie ;-)).

Ensuite la parole est donnée à Laure Leroy.

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Elle nous raconte un peu l’histoire de la maison Zulma. A 23 ans, Laure Leroy faisait son 1er stage dans une maison d’édition et elle a tout de suite été passionnée par ce métier. En 1991, elle a une opportunité pour créer sa maison d’édition et elle se lance. Mais pendant 15 ans, elle se dit en « apprentissage ».  « Une maison d’édition, ça doit être un projet avec une ligne éditoriale » dit-elle. Et ce projet a aboutit en 2006 à Zulma avec la création de ces nouvelles jaquettes qui font leur marque de fabrique et qui sont reconnaissables entre toutes.

Apres ces couvertures « particulières » , la seconde particularité de Zulma est le nombre de livres publiés par an : 12 en grand format et 8 poches (4 issus des grands formats et 4 parus chez d’autres éditeurs). C’est un choix qu’elle défend et qu’elle assume. Mais pour les choisir, c’est un véritable casse-tête ! Dites moi, vous êtes allés voir un peu les noms des auteurs publiés ? Non ? En voici quelques uns : Andri Snær Magnason (Islande), A. Igoni Barrett (Afrique), R. K. Narayan (Inde), Yitskhok Katzenelson (Europe de l’Est), Zoyâ Pirzâd (Iran), Eileen Chang (Chine), Dany Laferrière  (Haïti) et Hubert Haddad (France). J’avoue que je n’en connais aucun et en regardant les autres personnes présentes, je pense être la seule ;-). Laure Leroy aime les ailleurs, les lointains que ça la transporte. Elle veut des livres qu’elle a envie de relire avec autant de plaisir qu’à la 1ère lecture. Donc elle part à la recherche de ses auteurs, cachés dans leur pays, pas forcément connu. C’est une aventureuse. En entendant ses noms, je me suis vue en voyage autour du monde. Elle nous en parle avec tellement de passion et on a le droit à une petite anecdote sur chacun. Elle aime ses auteurs, mais aussi ses traducteurs avec qui elle tisse des liens forts, car certains sont dans dans des langues minoritaires où il existe un seul traducteur en France ! Mais elle aime avant tout ses livres ! Comment résister ??? Je n’ai pas résister et je suis repartie avec ces deux livres :

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Leo Perutz

Le Maître du Jugement dernier
Roman traduit de l’allemand par Jean-Claude Capèle
Tout commence dans la bonne société de Vienne, en 1909. Au cours d’un récital privé, on découvre le corps sans vie du célèbre acteur Eugen Bischoff. Les circonstances de sa mort sont pour le moins mystérieuses – suicide provoqué ou meurtre maquillé ? Les soupçons se portent bientôt sur le baron von Yosh, un homme froidement calculateur, étrangement rêveur et notoirement amoureux de Dina, l’épouse de Bischoff. Mais l’enquête menée en secret par Solgrub, membre lui aussi du petit cercle, bascule soudain dans l’irrationnel le plus complet.

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K. Narayan

Le Guide et la Danseuse
Roman traduit de l’anglais (Inde) par Anne-Cécile Padoux

Raju s’installe pour la nuit dans un vieux temple au bord de la rivière. Tout juste libéré de prison, le moment est venu de faire le point sur les errements de son karma. Il est soudain sorti de ses rêveries par le naïf Velan – « taillé dans l’étoffe dont on fait les disciples » – qui croit voir en lui un saint homme et lui demande audience.

Tout en revisitant par le menu son passé aventureux, sa rencontre avec Rosie, affolante beauté à la gestualité de déesse, et les nombreuses péripéties qui s’ensuivent, Raju endosse bientôt le rôle de guide spirituel que tout le village veut lui faire jouer…

J’ai appris que Zulma avait eu une collection de polar mais elle ne voulait pas publier une littérature de genre. Son désir est de publier « une littérature française qui ressemble à de la littérature étrangère ». Tout est dit ;-)


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