"Si ce n'étais pour toi,
Je ne trouverais pas la porte,
Je ne verrais même pas le sol,
Je serais triste et déprimé,
Si ce n'étais pour toi."
Quatre mois après le désastreux "Self Portrait", Dylan revient en force avec "New Morning" (#7 US-#1 UK), publié en octobre 1970 et produit par Bob Johnston.
If not for you
Day of the locusts
Time passes slowly
Went to see the gypsy
Winterlude
If dogs run free
New morning
Sign on the window
One more week-end
The man in me
Three angels
Father of day
(Bob Dylan)
Musiciens:
Guitares: Bob Dylan, David Bromberg, Ron Cornelius, Buzzy Feiten, Al Kooper
Claviers: Bob Dylan, Al Kooper
Basses: Harvey Brooks, Charlie Daniels
Batterie et percussions: Russ Kunkel, Billy Mundi
"Dylan est de retour" annoncent les journaux, et ce "Nouveau Matin" annonce effectivement de bonnes choses, mais ce retour est un peu prématuré.
Dylan n'est pas encore prêt pour retrouver la folie du show-business et refuse toujours les interviews et les concerts.
Mais c'est bel et bien un retour en forme et l'on peut oublier enfin cette horrible voix country.
En août 1971, miracle, Dylan sort de sa tanière et participe au concert pour le Bangla Desh organisé par George Harrison.
Accompagné par Harrison, Clapton et Ringo Starr entre autres, il donne une prestation absolument parfaite où il joue:
A hard rain's a-gonna fall
It takes a lot to laugh, it takes a train to cry
Blowin' in the wind
Mr. Tambourine man
Just like a woman
(Bob Dylan)
Dylan semble vraiment de retour, ce que confirme les singles "Watching The River Flow" en juin 1971 (#41 US-#24 UK) et "George Jackson" (#33 US), en novembre 1971, première protest-song de Dylan en six ans.
Watching the river flow (Bob Dylan)
Spanish is the loving tongue (Charles B. Clark)
George Jackson (Big band version)
George Jackson (Acoustic version)
(Bob Dylan)
Quelques jours plus tard, paraît la 2e compilation de Dylan "Greatest Hits Vol. II" comprenant cinq nouveaux titres:
Watching the river flow
When I paint my masterpiece
I shall be released
You ain't going nowhere
Down in the flood
(Bob Dylan)
Les trois derniers titres me semblent provenir des séances de 1967/68 à Big Pink avec The Band.
Dylan semble effectivement faire un come-back remarqué, mais ce ne sera pas le cas.
Dylan disparaît à nouveau pendant deux ans, pour donner naissance à un nouveau Dylan, le Dylan triomphant des mid-seventies.
"Je me suis réveillé ce matin,
Il y avait des larmes sur mon lit.
Ils ont tué un homme que j'aimais vraiment,
D'une balle dans la tête.
Seigneur, Seigneur ils ont abattu George Jackson.
Seigneur, Seigneur, ils l'ont enterrés.
Certaines fois je pense à ce monde
comme une grande prison.
Certains d'entre nous sont prisonniers
D'autres sont des gardes.
Seigneur, Seigneur ils ont abattu George Jackson.
Seigneur, Seigneur, ils l'ont enterrés."
© Pascal Schlaefli
New Urba City
6 Octobre 2015
Du même auteur:
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