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Erosion du littoral : 1189 logements menacés à Lacanau (33)

Publié le 07 octobre 2015 par Blanchemanche
#Erosion

Publié le 04/10/2015  par Vincent Trouche

Les résultats de deux ans et demi de recherches ont été présentés samedi lors du cinquième Forum du littoral.

Erosion du littoral : 1189 logements menacés à Lacanau (33)
Des solutions préventives pourraient être mises en œuvre et testées par la ville de Lacanau.© 
PHOTO ARCHIVES LAURENT THEILLET/« SUD OUEST »
«L'inaction n'est pas une solution », ont martelé conjointement Laurent Peyrondet, maire de Lacanau, et Arnaud Gueguen, chargé de mission du Groupement d'intérêt public (GIP) du littoral aquitain. La commune est en pointe dans la recherche de solutions face à l'érosion qui menace 1 189 logements et 109 commerces sur son front de mer. Après plus de deux ans de recherches, le groupement présentait hier ses conclusions.
Pour faire face au recul du littoral, deux solutions ont été énoncées : la « relocalisation » ou la « lutte active ». Dans le premier cas, les logements du front de mer seraient détruits préventivement - avant de l'être par les éléments naturels - pour être relocalisés dans les terres. Le parc foncier concerné est estimé à 302 millions d'euros.La seconde option avancée est ce que le GIP appelle une « lutte active ». En d'autres termes, elle consisterait à protéger le front de mer au moyen d'enrochements, ces amas de rochers que l'on remarque parfois sur les plages, et de réensablement réguliers. L'ampleur totale des travaux est estimée à près de 70 millions d'euros, sans compter l'entretien.Quelle que soit l'option choisie, la facture sera trop élevée pour qu'une commune comme Lacanau puisse l'assumer seule. « Le financement, nous ne l'avons pas. Il faut un réveil au plus haut sommet de l'État, la balle est dans son camp », appuie le maire.

Commune pilote

Longtemps seule sur ce terrain, la commune médocaine fait aujourd'hui figure de poisson pilote. Pour Laurent Peyrondet, « c'est une démarche innovante qui pourrait servir de base aux futures politiques nationales en matière de traitement du trait de côte ».Le spectre du tempétueux hiver 2013-2014 qui avait considérablement accéléré le processus d'érosion dans la région est encore très fort. Les zones urbaines côtières s'intéressent de plus en plus au cas de Lacanau, à l'image de Lège-Cap-Ferret ou Carcans dont les maires étaient présents hier lors du Forum. « Je suis très préoccupé par l'avenir de notre littoral », a confirmé Michel Sammarcelli, maire de Lège-Cap-Ferret, avant d'avouer suivre de près les démarches de son alter ego canaulais.Malgré un soutien qui s'accentue, les communes ont appelé ensemble à une plus grande implication des instances départementales, régionales et nationales. Rappelant l'attractivité touristique de la côte pour la Gironde, les élus estiment que l'effort mérite d'être partagé tant les enjeux économiques sont importants.En attendant, la prise de décision reste matériellement impossible à Lacanau qui prévoit d'entretenir les systèmes de protections déjà en place. Arnaud Gueguen rappelle cependant l'importance de porter la réflexion sur le long terme : « Cela peut paraître contradictoire avec ce qu'il s'est passé cet été [le front de mer a repris du terrain, ndlr], mais il faut se placer dans le temps long. »Un temps long capricieux car, d'après les estimations du GIP, de nouveaux aménagements seront à entreprendre à l'horizon 2100.http://www.sudouest.fr/2015/10/04/1-189-logements-menaces-par-l-erosion-2143793-2921.php

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