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[Critique] LE LABYRINTHE : LA TERRE BRÛLÉE

Par Onrembobine @OnRembobinefr

[Critique] LE LABYRINTHE : LA TERRE BRÛLÉE

[Critique] LE LABYRINTHE : LA TERRE BRÛLÉE

Titre original : Maze Runner : The Scorch Trials

Note:

★
★
½
☆
☆

Origine : États-Unis
Réalisateur : Wes Ball
Distribution : Dylan O’Brien, Ki Hong Lee, Kaya Scodelario, Thomas Brodie-Sangster, Rosa Salazar, Giancarlo Esposito, Aidan Gillen, Barry Pepper, Patricia Clarkson, Lili Taylor, Nathalie Emmanuel…
Genre : Aventure/Action/Science-Fiction/Adaptation/Suite/Saga
Date de sortie : 7 octobre 2015

Le Pitch :
Enfin sortis du labyrinthe, Thomas et ses amis se retrouvent dans un centre de transition dirigé par un mystérieux personnage en apparence bienveillant. La réalité est pourtant tout autre et l’ombre de Wicked, la puissante organisation responsable de tous leurs malheurs, continue de faire planer une menace bien tangible. Une nouvelle épreuve commence alors pour les anciens Blocards : survivre à la terre brûlée tout en affrontant Wicked…

La Critique :
La principale qualité du premier volet de cette saga était de se limiter à un lieu bien précis. De se concentrer sur le but de ses personnages, à savoir sortir du labyrinthe et d’éviter ainsi de trop s’éparpiller. L’action était assez brute de décoffrage (pour ce style de divertissement) et les plus gros écueils du film à destination d’un public adolescent, évités de justesse (pas de romance à l’eau de rose notamment). De quoi faire du long-métrage de Wes Ball un blockbuster honnête, légèrement au-dessus de la masse d’adaptations de romans jeunesse.
À priori, aucune raison de ne pas attendre avec curiosité la suite. Wes Ball est de retour derrière la caméra et les acteurs ont tous rempilé. De nouveaux font même leur apparition et bonne nouvelle, ils sont tous fréquentables, à l’image de Giancarlo Esposito (Gus Fring de Breaking Bad), du trop rare Barry Pepper, de Lili Taylor, ou encore d’Aidan Gillen (le Littlefinger de Game of Thrones) et de Nathalie Emmanuel (elle aussi transfuge de Game of Thrones). Pour ce qui est de leurs rôles, malheureusement, pas de quoi sauter au plafond. Oui, le film est habité par un paquet de gueules burinées, mais non, elles ne sont pas du tout exploitées correctement. Pas suffisamment en tout cas pour faire du Labyrinthe : La Terre Brûlée, un divertissement à la hauteur de son prédécesseur.

Le-Labyrinthe-Terre-Brûlée-Dylan-Obrien

Tout commence pourtant sous les meilleures auspices. Prenant pied tout de suite après la fin du Labyrinthe, le long-métrage enchaîne rapidement. Le montage est nerveux, le rythme trépidant et nous sommes d’emblée replongés dans une ambiance assez immersive pour se laisser entraîner. Le premier volet n’étant pas sorti depuis très longtemps, inutile également de l’avoir revu pour se souvenir de quoi il est question. Malheureusement (si ce mot revient souvent, ce n’est pas un hasard), au bout d’une petite demi-heure, les fautes de goût et les fautes tout court, s’enchaînent. Quand nos héros sortent à l’air libre et évoluent dans le désert d’un monde en ruines, Wes Ball convoque une imagerie à la Mad Max chichement illustrée, tout en rameutant des hordes de zombies frénétiques qui ne sont pas sans rappeler les créatures de World War Z. Les zombies coursent les gamins, ce qui explique à l’arrache à quoi a succombé l’espèce humaine (un virus donc). Le film tentant au passage de caresser dans le sens du poil les fans de The Walking Dead. Ensuite, à nouveau, on change de tonalité et c’est à Hunger Games que l’on pense, avec cette organisation omnisciente désirant régner sans partage sur les rares humains non-infectés. Le long-métrage part dans tous les sens et n’exploite correctement aucune de ses pistes. Il ne fait que prendre plusieurs éléments et les assemble vite fait bien fait, sans se soucier du résultat final. Le tout saupoudré de dialogues bas du front et/ou un peu crétins, histoire de faire bonne mesure, gâchant le potentiel de son casting.

Fatalement, l’ennuie s’installe. Non pas que la rythmique s’enlise, bien au contraire. Le problème vient plutôt du faible intérêt suscité par ce qui se déroule à l’écran. L’empathie pour les personnages n’est pas assez forte et on se moque bien de ce qui pourra leur arriver. Du coup, les moments « émotion » tombent systématiquement à plat. On peut se réjouir de l’action et de la sauvagerie de certaines scènes, mais le récit ne fait qu’effleurer son sujet, tout en se moquant des genres auxquels il ne fait qu’emprunter les éléments les plus éculés et spectaculaires.
Prévisible, beaucoup trop long, bancal, Le Labyrinthe 2 pédale dans la semoule. Et ce ne sont pas les rebondissements en carton qui arrangent l’affaire, bien au contraire. Contrairement à l’épisode précédent, qui ne tentait jamais de péter plus haut que son cul, celui-ci le fait en quasi-permanence. Le fait de faire progresser ses personnages dans un univers beaucoup plus vaste provoque de multiples ratés et souligne les faiblesses crasses d’une histoire bordélique et vaine, tout en gâchant le potentiel des dits-personnages. Nous avons déjà vu ça mille fois ailleurs et, cela va sans dire, souvent en mieux. Le Labyrinthe 2 bouffe à tous les râteliers, nous refait carrément des scènes du premier, joue toujours sur les mêmes ressorts et ne prend que très rarement la peine de ne pas miser sur la sécurité. Fade, il peine à convaincre car il ne sort pas du cadre. Il s’agite dans le vide, prétend faire beaucoup, mais au final, offre très peu. Pas forcément nul à tous les étages, ce nouvel opus déçoit, au vu de la qualité de son prédécesseur. Il revient se placer dans le sillage de ces gentilles productions sans relief, ne fait pas trop de vagues et nous promène encore et toujours, jusqu’à une conclusion amenée à introduire le troisième volet. De quoi regretter le labyrinthe, décidément bien loin…

@ Gilles Rolland

La-labyrinthe-2-cast
Crédits photos : 20th Century Fox France


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