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On y était : Great Lake Swimmers au Pop-Up du Label

Publié le 09 octobre 2015 par Swann

Il y a des mélodies qui te bercent depuis ton enfance. D’autres que tu écoutais à mi-sommeil lors des longs périples en voiture avec tes parents. Il a aussi les airs que tu sifflotais en boucle à ton adolescence, alors que tu étais plus que certain(e) que tu serais encore au premier rang à tes 80 ans. Et puis il y a celles que tu n’oublies pas, qui sont blotties confortablement au fond de ta mémoire, celles qui résonnent tantôt dans le creux de ton oreille, qui ont toujours leur place dans ton mp3/iPod/téléphone, même si elles ne sont plus aussi sollicitées qu’auparavant.

Great Lake Swimmers c’est exactement ça.

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Des musiques échangées sur Msn Messenger, et me voilà officiellement liée aux groupes canadiens. 2005. Bodies and Mind le deuxième album de Great Lake Swimmers vient de sortir, après leur première sortie éponyme. Great Lake Swimmers c’est d’abord un son, une constante inclination aux balades folk qui abreuvent ton âme et ton cœur d’un sentiment de plénitude absolu. Quel ravissement et quel retour dans le temps que d’enfin les voir en concert à Paris. On taira l’intenable chaleur ambiante du Pop-Up du Label pour mieux vous raconter ce live de nostalgie pure, teinté de tristesse passagère.

Nous, les « nageurs du grand lac », présente Tony Dekker, leader du groupe, « sommes fiers d’être de retour en France, et particulièrement à Paris ». La salle affiche complet. Il faut dire que de l’eau a coulé depuis Great Lake Swimmersles Canadiens sont là pour défendre A Forest of Arms, leur sixième album. Entame de concert avec Zero in the City, Don’t Leave me Hanging, I Must Have Someone’s Else Blues mais également I Became Awake, Put There by the Land tirés d’Ongiara. Même si on écoute attentivement, on attend. On attend les deux premiers albums, bien meilleurs pour nous, plus sincères, moins communs, moins bal de fin d’année. Et voilà qu’en milieu de concert retentissent (enfin) les premières notes de Your Rocky Spine, et ces lignes de banjo, puis Moving Picture, Silent Film, qui semble plus être un devoir qu’un plaisir, « cette chanson c’est comme une hibernation, on se réveille et après 10 ans dans notre setlist elle est toujours là ». Le public est quand même content. Et qu’est-ce que c’est beau toutes ces cordes qui se mêlent aux percussions, violon, contrebasse, guitare sèche, banjo… une savoureuse combinaison qui apporte ce côté classique et traditionnel au folk des Canadiens, qui en a fait leur marque de fabrique.

Une heure plus tard, Expecting You et Shaking All Over viennent clôturer officiellement la soirée, suivi de Still en bis acoustique, au beau milieu d’un public plongé dans le noir, qui ressent alors toute l’harmonieuse intensité des voix qui ne font plus qu’une avec les instruments.


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