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Apologie de la fille facile

Publié le 08 juin 2008 par Funuraba
Alléluiah!! J'ai finalement bouclé ce stupide mémoire. Pour fêter cela, je pensais enfin publier l'article sur les "oui tu sais ou tetla3 takoul la3dess" ("les précieuses" version 3aroubi); cependant, je ne retrouve plus les quelques notes que j'ai prises pour articuler mon article. Je dois tout reprendre depuis le début. En attendant, je vais aborder un sujet tellement éculé que si je n'étais pas imbu de ma personne au point d'avoir la prétention d'apporter une vision nouvelle de la chose, je n'écrirai même pas un paragraphe dessus : Les relations amoureuses (et non pas l'amour, nuance).
 Ce qui m'intéresse le plus dans le sujet, c'est la manière dont la femme appréhende sa relation avec l'homme. Quelques exemples de phrases entendues de la bouche de jeunes filles faisant leurs classes en amour : L'anxieuse "J'ai peur qu'il me prenne pour une fille facile"; l'apprentie-femme-fatale "je le fais mariner, il faut bien SE FAIRE DESIRER"; la désabusée, amère "les hommes sont tous des salauds!", etc.
  Tâchons de déméler tout cela. Pour ma part, je n'aime et ne respecte que les filles faciles. Encore qu'à mon sens l'expression, qui sous cette forme semble péjorative, est incomplète, amputée par les préjugés sociaux et la morale de pacotille. L'expression complète devrait être "les filles faciles A VIVRE", épithète bien plus flatteuse, et toute à leur honneur (FACILE : qualificatif utilisé pour décrire une femme qui a la même moralité sexuelle qu'un homme. Merci Faye). La femme craint d'être mésestimée par l'homme si elle se montre trop "permissive"; or, il ne s'agit pas de permettre, ni de "céder". Le vocabulaire amoureux est sclérosé par ces termes qui soulignent le statut de "vicitme" de la femme. Quand je pense que ces mêmes femmes, se vautrant allègrement dans l'incohérence (qui certes est propre à lêtre humain, mais il y a des limites), trompettent à tous les vents que la femme est l'égale de l'homme, alors qu'à force de pérorer sur une chose, on ne fait qu'en souligner le caractère artificiel, et contre-nature. L'évidence n'a jamais besoin d'être affirmée. On a d'ailleurs jamais vu d'association pour l'affirmation de l'humidité de l'eau ^^.
 
  Mais je m'égare. Comme je le disais, il ne s'agit pas de permettre ou de céder. Mais simplement de vouloir, pour soi, pour son plaisir, et son divertissement. Mais la femme ne réfléchit presque jamais par elle-même, mais toujours en fonction de ce que pense son homme : "M'aime-t-il? ou ne cherche-il qu'à prendre du bon temps? Et même s'il m'aime, après la bagatelle, m'aimera-t-il toujours autant?" etc (on va pas s'étaler sur les ratiocinations profondes des midinettes, hein). Avec toute la gamme des expressions possibles, et tout l'esthétisme dont je suis capable pour m'exprimer (à défaut d'être simple et efficace, je compense en en mettant plein la vue), tout ce que je trouve à dire, c'est "Mais qu'est-ce que ça peut te foutre? Pourquoi ne pas tout simplement te demander si TOI tu l'aimes? et si TOI tu le désires? un point c'est tout". Mais la femme ne sait pas vivre pour l'instant présent. Il lui faut des garanties. L'assurance d'être dorlotée sur la durée. L'homme livré à lui-même se suffit. La femme livrée à elle-même dépérit, comme une plante sans eau. Alors, pour "entretenir la flamme" (j'ai eu un haut-le-coeur en écrivant cet ersatz de niaiserie, wellah), la femme SE FAIT DESIRER (MDR).
  Grossière erreur de sémantique. Là encore, l'expression devrait être "se faire convoiter". Car au départ, il y a le désir. Mais les femmes, avec leur subtilités vaines (étant elles-mêmes d'une nature peu subtile), s'arrangent pour vicier un élan pur, naturel et sincère, le désir, et le transformer en un jeu de séduction où elles seraient le trophée à décrocher. Or, si ce jeu à ses règles, tout homme qui se respecte joue pour gagner, dut-il contourner ces règles et, disons le carrément, tricher. Et vas-y que je te promets monts et merveille, et tu es la seule qui compte à mes yeux, et je t'aimerai toute ma vie, etc. Et même si dans tout cela, il y a une part de vérité, et une réelle velléité de créer un lien durable et sincère, la mascarade qu'impose la femme à l'homme l'oblige à majorer, enjoliver, et finalement à travestir. Ce qui revient au bout du compte à mentir et à tromper. Je me souviens d'une phrase de Montherlant "tomber dans les limbes de la chose obtenue, une fois sorti du paradis de la chose convoitée". Or, il n'y aurait pas eu ces limbes si on s'était borné dès le départ au désir, car ce dernier est sincère; mais la convoitise est cupide. Et puis, dans toute séduction, il y a une part de manipulation, et on a du mal à ne pas mépriser ceux qu'on manipule. Et lorsque l'homme arrive enfin à conclure, il punit la femme de l'avoir fait "ramer". Et puis, en se mettant dans la position de l'objet à obtenir en y mettant force moyens (pas forcément matériels), la femme, après avoir cédé, est traité dans la position où elle s'est elle-même mise : comme un objet, qu'on a enfin fini par posséder, ou au mieux, comme un animal, qu'on a fini par apprivoiser (quand on voit comment l'homme étudie le caractère de la femme, ce qui lui plait, ce qui l'amuse, ce qu'elle aime entendre, etc, pour arriver à ses fins, on croirait voir un dompteur donner un poisson à une otarie pour la faire passer à travers un cerceau MDR).

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