Magazine Politique

Au Karcher !

Publié le 15 octobre 2015 par Rolandlabregere
Brocante, Dijon octobre 2015

Brocante, Dijon, octobre 2015

C'est un banal compresseur. pas forcément en très bon état. Pour ré-hausser l'originalité intrinsèque du produit, le vendeur a cru utile de mentionner sur un simple carton que cet article à emporter pour 30 € jouit d'une inestimable qualité. A mots couverts, il admet que la mention « A servi a Nicolas Sarkosy »  est davantage à comprendre comme une technique de vente que comme une référence ferme. Le brocanteur reconnait qu'il ne sait pas si réellement l'ex. l'a véritablement utilisé. En tout cas, il veut bien le «laisser partir avec 25 € ». Pas content du dialogue initié, il ajoute qu'il «n'ira pas plus loin».

Cet outil, de marque Karcher a donné le verbe karchériser. «On peut karchériser sa cour», m'indique le vendeur qui préfère parler des usages de l'appareil plutôt que de la symbolique qui lui est attachée. «On va nettoyer  au karcher la cité», s'était écrié Sarkosy le 20 septembre 2010 à Argenteuil. Par antonomase, la marque est devenue le nom commun du compresseur préféré des bricoleurs. Le verbe a suivi tout naturellement. La karchérisation est une création plus heureuse que celle qui serait advenue si la puissance des marques n'emportait pas tout sur son passage. Parler de compressurisation n'aurait été ni sérieux, ni vendeur.

Quoi qu'il en soit, cet outil commun et utile à l'hygiène des chantiers restera longtemps emblématique de la mythologie attachée aux années 2007-2012. C'est un privilège dont l'ex. peut se prévaloir sans bluff aucun. Cependant, l'arroseur peut devenir si facilement arrosé surtout quand les roues et les tuyaux crevés s'accumulent autour de lui.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Rolandlabregere 12 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines