Magazine

En direct du slalom de Romont

Publié le 08 juin 2008 par Jacqueline Favez & Yves Blanc
L’équipage du Blog à moteur était ce week-end à Romont, pour disputer le slalom qui se déroule sur la place d’armes. Petit compte-rendu, mis en ligne dimanche soir (pour cause de vide intersidéral côté connexion wi-fi là-bas) mais rédigé en temps réél.
9h03
Ca y est, nous avons fait notre première manche essai. Enfin, quand je dis «nous»... Yves a fait sa première manche essai en entier. Mais il a dû batailler avec sa petite Citroën Saxo qui refusait obstinément de faire péter tous les cylindres en même temps. Trois, qu’il en avait. Sur la moitié du parcours ou presque. Ensuite, le quatrième s’est quand même décidé à marcher et c’était mieux.
Là, il est allé voir s’il trouvait des résultats affichés pour se positionner par rapport à ses adversaires.
Quant à moi, ben... ma première manche d’essai n’en était pas une. Partie «juste pour voir ce que ça donne», j’ai été arrêtée par des drapeaux jaunes. Un pilote avait tapé une bordure et, comme il était en travers de la route, on ne nous a pas laissés passer à côté de lui, même à vitesse réduite. Et après quelques minutes de tergiversations, la décision est tombée: nous avons dû «chinder» tout un bout du parcours pour reprendre la piste un bout plus loin.
Pas du tout en condition de course, même si nous étions encore casqués. Et pas du tout à notre affaire. Bref: une manche à moitié pour le tracé et à moitié pour la concentration. Il n’en reste pas grand-chose... Trois des quatre pilotes ainsi spoliés avons bien essayé de convaincre le directeur de course que ça n’allait pas être possible et qu’il fallait nous laisser refaire une manche, mais rien n’y a fait. Même pas quand j’ai essayé de le soudoyer. Bon, en même temps, il y avait beaucoup de monde qui écoutait et ça aurait vraiment fait tache s’il avait dit oui... ;-)
Et hier soir, les ennuis avaient commencé d’emblée. Outre le fait que nous avons attendu des heures dans la file pour passer les vérifications d’usage et que nous avons dû nous immiscer au sein d’un groupe et grappiller un bout de terrain pour pouvoir nous installer, la Saxo d’Yves avait refusé tout service: après de longues minutes de tentatives de toutes sortes, il a fini par décider que c’étaient les bougies qui avaient claqué. Mais vu que la belle orange a de nouveau un peu fait des siennes ce matin, j’espère qu’il n’y a rien de plus grave.
9h20

Yves est revenu, il n’a pas trouvé où les temps étaient affichés. Tant pis, on y retournera sans savoir ce qu’ont fait nos adversaires. Enfin, quand je dis «nos»... Nous étions deux dans ma catégorie et je n’ai pas aperçu mon adversaire ce matin. Je vais donc peut-être devoir me battre contre moi-même uniquement. Dans la catégorie d’Yves, en revanche, ils sont sept. Moins celui qui a tapé la bordure et qui m’a empêché de faire ma manche.
13h45

Au deuxième essai, j’ai fait un temps «potable» (si je le compare aux chronos de mes adversaires à leur première manche), mais sans plus. Ca va être difficile de rattraper le temps (la manche) perdu(e). Yves, lui, avait de nouveau que trois cylindres pendant un bout du parcours. Résultat: re-changement de bougies à la pause de midi.
A la première manche course, dont nous sortons tout juste, j’ai entendu tout le long un bruit bizarre. Comme si le moteur bougeait, ou le pot d’échappement, ou la boîte. Et moi, les bruits pas normaux sur ma voiture de course, ben ça me coupe tout mon élan. Impossible de rouler sans écouter ce fichu bruit, sans me demander d’où ça peut venir. Une vraie cata. Le chrono me le confirme, du reste. Et là, je gamberge à fond: qu’est-ce que ça peut bien être, bon sang?
Deuxième cata, quand j’évoque avec Yves un éventuel souci avec ma boîte de vitesses, il devient tout pâle. Il vient de s’apercevoir que lorsqu’il a changé le cardan sur sa voiture (celui qui avait cassé au Rallye de la Caillette), il a oublié un détail «de sorte»: redonner à boire à sa boîte de vitesses, justement. Ca fait donc trois manches que la Saxo roule avec point d’huile. Moche. Inutile de prendre plus de risques, c’est ou il trouve de l’huile qu’un autre concurrent lui aura refilé, ou il arrête là les frais, avant qu’il n’y en ait vraiment...
Cette journée, si vous voulez mon avis, n’est pas jolie-jolie. Même si le soleil pointe, assez timidement, le bout de son nez.
Yves est de retour: l’huile de boîte est une denrée inexistante sur le parc concurrent. Il ne fera donc pas la deuxième manche. Entre-temps, il s’est penché sous ma voiture (je l’avais fait aussi mais il faut croire que la mécanique n’est décidément pas mon fort...) et il m’annonce avec un immense sourire qu’il va me réparer mon bruit en deux secondes: c’était bien un problème avec les attaches arrières du pot d’échappement, qui s’étaient sorties de là où elles doivent se trouver (les andouilles). Bon: ça, c’est fait. Il ne me reste plus qu’à attendre encore près d’une heure et demie pour pouvoir retourner me frotter à ce parcours et voir si je peux finalement en faire façon...
17h15

C’est fini. J’ai fait ma deuxième manche course et ce n’était pas trop mal, au final. En franchissant la ligne d’arrivée je me suis dit que «ça commençait à venir» et que ça irait mieux à la prochaine. Le seul hic, c’est qu’il n’y en avait plus au programme. Tant pis, ce sera pour la course suivante. Au final, je gagne ma catégorie (mmmhhh... trop facile, j’en étais l’unique concurrente, je ne vous l’avais pas déjà dit ce matin?). Petite satisfaction tout de même, je bats mon adversaire de Saanen (celui que j’avais devancé là-bas de 4 tout petits centièmes) qui, pour une raison que j’ignore, n’était pas classé dans la même catégorie que moi à Romont. Pour le reste de mes adversaires du jour, la note dans mon carnet devrait être: «Peut mieux faire».
21h44
Le retour à la maison s’est déroulé sans souci et le rangement de toutes nos affaires aussi. Pour une fois, nous sommes arrivés à une heure raisonnable. Au bilan de la journée, nous dénotons donc une victoire de classe courue d’avance, une boîte de vitesses qui a eu la bonne idée de fonctionner sans huile, quelques pastis et quelques cafés servis aux copains et moult réparations aléatoires sur notre camping-car (une fuite d’eau mais une deuxième intervention est à prévoir, une pompe à eau qui marche comme un clignotant, une fois oui une fois non, un chauffage qui a manqué de nous exploser à la figure). Ben voui, il n’est plus tout jeune, le camping-car en question (si vous en avez un tout neuf à nous donner – mais quelques dizaines de liasses de billets de mille feront aussi l’affaire - , n’hésitez surtout pas à nous contacter) et, avec lui, on ne s’ennuie pas souvent...
La suite des aventures du Blog à moteur est prévue dans quinze jours.
Jacqueline
Pour tous les résultats et classements, c'est par ici

Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog