Magazine Cinéma

3 films d'horreur à découvrir

Par L'épicière

Mister Babadook



Depuis la mort brutale de son mari, Amelia lutte pour ramener à la raison son fils de 6 ans, Samuel, devenu complètement incontrôlable et qu'elle n'arrive pas à aimer. Quand un livre de contes intitulé 'Mister Babadook' se retrouve mystérieusement dans leur maison, Samuel est convaincu que le 'Babadook' est la créature qui hante ses cauchemars. Ses visions prennent alors une tournure démesurée, il devient de plus en plus imprévisible et violent. Amelia commence peu à peu à sentir une présence malveillante autour d’elle et réalise que les avertissements de Samuel ne sont peut-être pas que des hallucinations...

Pourquoi faut-il le voir?


Si son pitch a des airs de déjà vu, il ne faut surtout pas s'y fier. Mister Babadook est un film qui en plus d'être visuellement très beau, est d'une poésie et d'une profondeur rarement présente dans ce genre de film. La réalisatrice arrive parfaitement à créer une ambiance sur le fil, avec des personnages en nuances, que l'on ne peut ni aimer ni détester, totalement borderline au point qu'on se demande si  on a pas un peu l'esprit mal placé de voir le mal partout ou au contraire de leur trouver des excuses. Un film qui permet de perdre ses repères mérite le détour, ce n'est pas tous les jours que ça arrive. D'ailleurs, la réalisatrice ne se base pas sur les sursauts pour faire frissonner, mais sur l'oppression et l'angoisse des non-dits. Et elle propose un dénouement audacieux.

Goodnight Mommy


En plein été, dans une maison de campagne perdue au milieu des champs de maïs et des bois, des jumeaux de dix ans attendent le retour de leur mère. Lorsqu’elle revient à la maison, le visage entièrement bandé suite à une opération de chirurgie esthétique, les enfants mettent en doute son identité…

Pourquoi faut-il le voir?


Parce que ce film autrichien est différent de tout ce que j'ai pu voir dans le genre. Il n'a pas un rythme effréné, il n'y a pas de monstre maléfique, de créatures surnaturelles : il y a juste deux enfants et leur mère. Des jumeaux, très proches l'un de l'autre, difficiles à différencier, et une mère méconnaissable, froide, dure, et défigurée. Une mère qui semble avoir laisser son amour pour ses enfants à la porte de la clinique, et qui dans l'épuisement ne leur consacre que peu de temps.
L'imagination de ces enfants, leurs craintes, leurs jeux, vont devenir les vôtres dans ce film envoûtant. C'est lent, on ne comprend pas tout de suite où cela veut en venir. Mais quand le fil se déroule...on n'a pas envie de comprendre... on lutte contre l'évidence qui se dessine au fur et à mesure.  L'horreur est humaine et à glacer le sang.

 It follows 



Après une expérience sexuelle apparemment anodine, Jay se retrouve confrontée à d'étranges visions et  l'inextricable impression que quelqu'un, ou quelque chose, la suit. Abasourdis, Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire à la menace qui semble les rattraper...

Pourquoi faut-il le voir?


Honnêtement, ce n'est pas le meilleur film d'horreur de l'année, il y a des longueurs, le dénouement m'a un peu laissé sur ma faim. Mais c'est probablement l'une des idées les plus originales : le mal qui poursuit ces adolescents, se déclenche après une relation sexuelle, le seul moyen de s'en débarrasser, et de coucher avec quelqu'un à nouveau...Ce film est selon moi une très astucieuse métaphore du SIDA, de sa violence insidieuse et au départ discrète. C'est audacieux, ça vaut le coup d'oeil... mais aussi pour le jeu des ados, que j'ai trouvé vraiment réaliste. Ce sont des gamins "normaux", pas abrutis, pas super populaires, juste proches de nous.

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