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CULTURE > Expo "Road to Mukono" : ça roule pour les skateurs ougandais

Publié le 23 octobre 2015 par Fab @fabrice_gil
Depuis plus de quarante ans, le skateboard, cet objet culte, a généré suffisamment de codes, valeurs, stocks d'images, héros et légendes pour nourrir des inspirations et bouleverser de nombreux destins à travers le monde. Dans cette perspective, "Road to Mukono", exposition organisée par l’association Roule petit Ougandais, doit rassembler d’ici à dimanche 25 octobre, des pointures du skate et réunir suffisamment de fonds pour palier aux problématiques de délinquance en Ouganda via cette discipline.

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Photo ©Roulepetitougandais

Une planche de bois, quatre roues en uréthane, beaucoup de bitume, de sueur et de sang aussi... A première vue, le skateboard et sa pratique n'entretiennent qu'un rapport lointain avec l'expression artistique, a fortiori celles associées à la virtualité des arts numériques. C'est pourtant ce sport urbain qui, du 23 au 25 octobre prochain, va inaugurer, à travers l'exposition "Road to Mukono", un concept anti-criminalité salutaire. En effet, le skateboard, en Ouganda ou le taux de délinquance est important, offre la possibilité aux jeunes de pouvoir se consacrer entièrement au sport et d’éviter les mauvaises fréquentations, de se construire une vie saine. "Roule petit ougandais est une association créée en 2012 par Richard Schenten et moi-même", explique Jean-Claude Géraud, jeune président de l’association. "En contact avec nos partenaires et 'Uganda skateboarding federation' nous souhaitons importer directement du matériel de skateboard en Ouganda (planches, trucks, roues, chaussures…) pour que la pratique sportive reste pérenne".Une initiative humanitaire qui illustre le besoin des jeunes ougandais à sortir du marasme ambiant. D'ailleurs, il suffit de prendre quelques minutes et visionner les différents films relatifs au sujet pour se "rendre compte à quel point les mecs là-bas sont motivés".

L’agence d’événementiels Quartier Général, sise 71, rue de la Fontaine au Roi Paris 11ème, transformée durant trois jours en temple des cultures et des arts, consacre donc l’intégralité de son espace (475m2) sur un sujet apte à tisser le lien suprême d'une humanité revendicatrice. "J’ai toujours été attiré par le propos. Celui d’aider les autres", raconte Jean-Claude. "Notre équipe cherche à mettre en place des idées culturelles pour venir en aide à ces jeunes, et leur tirer quelques sourires ! C’est une chose importante". Aujourd’hui, sans argent, sans visibilité via les réseaux sociaux, les jeunes skateurs ougandais sont privés de matériels. Pour les aider à s’acheminer sur la voie d’un salut prometteur, "nous souhaitons également faire circuler des dons, afin que les associations en place puissent construire un Skatepark. Cette infrastructure indispensable dédiée à leur évolution personnelle permettra bien sûr de pratiquer le skate, mais aussi d'organiser des événements sportifs et de promotion de l’association"Dés ce soir, au sein de l'agence Quartier Général, expositions, live painting, corner tatoo, initiation aux arts urbains pour les plus jeunes, performances à multiples facettes : le skate occupera l'ensemble des lieux, à l'unisson avec l'Ouganda. "Quand j'ai contacté Jean-Claude pour l'aider à construire ce projet parisien, j'ai aimé sa démarche, son aide apportée auprès des jeunes là-bas", résume Yvette Ebengue, Productrice de l’événement. "Non pas en acheminant des livres ou de la nourriture, mais juste en proposant à tous, ce que n'importe lequel d'entre eux rêve : un skateboard. C'est ce qui a stimulé les différents artistes à être présent durant l'événement. La spontanéité à répondre des différents intervenants ressemble vraiment à un conte de fée !" 
Skate / surf, la même chose - Les premières planches de skate voient le jour à la fin des années 1950, bricolées par des surfeurs en manque de vagues. Lié directement au milieu du surf, l'objet prend son autonomie dans les années 1970. Se développent alors des skateparks et une pratique axée sur des rampes construites pour l’usage. En 1976, la grande sécheresse vide les piscines californiennes, qui deviennent de nouveaux terrains de jeu. Mais au milieu des années 1980, le genre connaît une révolution. Des skateurs devenus célèbres choisissent la rue comme terrain privilégié, inventant des figures (ollie, handrail, kick-flip, etc.) se jouant de l'espace public et du mobilier urbain. Au cœur de la ville, le skateur est roi, accentuant sa soif d’identité rebelle. Relayé par une presse choisie, le skateboarding développe une esthétique underground, revendiquant un idéal libertaire en phase avec un "Fuck the world" bien placé, combinant à la fois le "j'menfoutisme" et un perfectionnisme farouche défiant les lois de la gravité, au prix de mille souffrances. Le skateur devient un influent modèle de la street culture, un modèle d’émancipation pédagogique aussi. Depuis la fin des années 1990, la dite contre-culture est rattrapée par son succès. Les Audimat record des compétitions internationales font entrer l’art et la pratique du skate de la marge à la consommation grand public. Son esprit rebelle continue de souffler dans la rue et sur Internet, devenu son principal vecteur. FG
Exposition / vente "Road to Mukono"

Du 23 oct. (vernissage sur invitation) au 25 oct. 2015 - horaires :  14h > 19hQuartier Général - 71 rue de la fontaine au roi, Paris 11èmeFaire un donFacebook

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