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Locke de Steven Knight avec Tom Hardy

Par Kojimaemi

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L’histoire : Suite à un imprévu, Ivan Locke abandonne le chantier sur lequel il travaillait et prend immédiatement la route vers une destination connue de lui seul. Pendant qu’il conduit, il en profite pour appeler sa femme, ses collègues et une mystérieuse femme.

L’idée d’écrire un huis-clos se déroulant dans une voiture est intéressante et d’autres ont montré que l’on pouvait rendre haletante l’histoire d’un type coincé dans une cabine téléphonique (Phone Game) ou dans un cercueil (Buried). Mais entre mea culpa pathétique et apprentissage du parfait chef de chantier, ce film n’apporte aucun véritable enjeu et se traîne sur 90 minutes. Comme ce n’est pas un thriller, Locke se transforme en monologue existentiel ponctué de nombreux appels téléphoniques redondants. Une fois que les différents « protagonistes » ont été présentés, ou du moins leur voix, l’histoire tourne en rond et Locke se répète sans cesse, au grand désespoir du spectateur qui commence à mourir d’ennui au bout d’une vingtaine de minutes. Pour résumer (en caricaturant un peu, je l’avoue), le film est ponctué d’appels de sa femme ou de ses fils, de son patron, de son employé et d’une femme sur le point d’accoucher. Et à chaque fois, les dialogues sont quasi identiques, et d’une platitude extrême.

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Tom Hardy, unique acteur du film, porte l’histoire sur ses épaules. Il a beau être un excellent comédien, cela ne suffit pas à rendre Locke plus prenant. Les réactions engendrées par son brusque départ m’ont paru exagérées et le fait de faire intervenir de nombreuses voix les oblige à surjouer. Le personnage de Locke est en passe de tout perdre à cause de son coup de tête et il n’a pas l’air vraiment perturbé. Son patron le menace de le renvoyer, sa femme de le quitter et lui se contente de répéter comme un mantra qu’il veut faire ce qui est juste pour montrer à feu son père qu’être un salaud n’est pas héréditaire.

J’ai tenu jusqu’au bout parce qu’il m’avait semblé détecter quelques indices d’une fin surprenante ou dramatique. Même pas. C’est donc une histoire assez ordinaire racontée de façon à ce qu’on la croit extraordinaire. La mise en scène ne leurre personne, malheureusement. D'après l'affiche, c'est un film qui a été qualifié de chef d'oeuvre... Je suis dubitative.


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