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MÉMOIRE: Le réseau du cerveau qui reconnaît le nouveau du déjà vu – Trends in Cognitive Sciences

Publié le 26 octobre 2015 par Santelog @santelog

Ce réseau découvert par une équipe de l’Université Washington à St. Louis est largement impliqué dans la mémoire et l’apprentissage. Pour cause, sa mission est de distinguer les données déjà rencontrées, des données tout à fait nouvelles et encore inconnues. Cette découverte, présentée dans la revue Trends in Cognitive Sciences, fait de ce réseau pariétal de la mémoire, (Parietal Memory Network : PMN), une cible prometteuse pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer et plus généralement pour l’amélioration des performances de la mémoire.

MÉMOIRE: Le réseau du cerveau qui reconnaît le nouveau du déjà vu – Trends in Cognitive Sciences
En pratique, ce réseau est celui qui intervient, par exemple, pour nous aider à reconnaître un visage familier. Or l’un des aspects les plus perturbants dans la maladie d’Alzheimer est bien de ne plus reconnaître un membre de la famille, un ami proche ou même l’aidant présent chaque jour.

L’étude réunit différentes preuves issues de plusieurs études en neuro-imagerie pour démontrer l’existence de ce réseau jusqu’alors inconnu, au rôle clé dans le processus de mémorisation.

Adrian Gilmore, auteur principal de l’étude et chercheur à l’Université de Washington explique qu’un stimulus nouveau est associé à une diminution marquée de l’activité du réseau, un stimulus familier, à une augmentation marquée de l’activité. Ces tendances sont observables dans 3 zones spécifiques du cortex pariétal de l’hémisphère gauche du cerveau, le précuneus, le cortex mi-cingulaire et le gyrus dorsal angulaire.

Plus l’activité du réseau PMN est élevée, plus familière est l’information : L’analyse du réseau par neuro-imagerie peut même prédire la façon dont une information sera enregistrée dans la mémoire et disponible, ensuite, pour un rappel. Différents modèles d’activation sont en effet associés au rappel d’une donnée reconnue comme nouvelle ou familière.

Ces travaux s’appuient sur de précédentes études portant sur l’existence d’un autre réseau fonctionnel du cerveau qui reste étonnamment actif lorsque le cerveau n’est plus impliqué dans aucune activité spécifique, un système connu sous le nom de réseau du mode par défaut. Comme pour ce réseau du mode par défaut, les principales zones du réseau pariétal de la mémoire  » ronronnent  » ou présentent une faible activité toutes à l’unisson lorsque le cerveau est au repos. Les zones des 2 réseaux sont d’ailleurs proches et montrent un fonctionnement similaire.

L’activité du réseau PMN garde un modèle d’activité cohérent quelle que soit la tâche mentale effectuée, c’est-à-dire toujours avec une baisse en cas de nouveauté, une hausse en cas de  » déjà vu « . L’activité semble reposer, expliquent les auteurs, sur l’intensité avec laquelle un stimulus capte notre attention. Une cohérence qui suggère que le PMN joue un rôle important dans de nombreux processus d’apprentissage et de rappel différents, avec donc des schémas de réponse indépendants de la tâche effectuée. PMN est donc un objectif très prometteur pour la recherche sur la mémoire et plus spécifiquement la maladie d’Alzheimer.

Source: Trends in Cognitive Sciences 6 August 2015 doi:10.1016/j.tics.2015.07.004 A parietal memory network revealed by multiple MRI methods (Visuel NIH)

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