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Lam en mille morceaux, ou presque...

Par Eric Bernardin

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J'avoue : je n'avais jamais entendu parler de Wifredo Lam avant que mes camarades de virée de virée proposent une visite à la rétrospective qui se tient en ce moment au Centre Georges Pompidou. J'espère qu'elle aidera à mieux le faire connaître, car son oeuvre mérite le détour. 

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Né à Cuba d'un père chinois et d'une mère mulatresse (descendant d'Espagnols et de Noirs déportés du Congo), "il passe son enfance, dans un environnement mêlant plusieurs civilisations et croyances : le catholicisme cubain auquel appartient sa mère qui le fait baptiser lorsqu'il a 5 ans7; le culte des ancêtres pratiqué par son père ; et les traditions africaines, liées à la santeria, que lui apprend sa marraine, Antonica Wilson, dite Mantonica, une prêtresse très renommée de ce rite. Il apprend auprès d’elle les rudiments du culte et de ses mystères, sans jamais être initié. Elle lui ouvre un monde peuplé d’esprits et d’invisibles" .(source : wikipedia)

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Dans les années 20, il part en Espagne pour y apprendre la peinture. Il fuit rapidement l'académisme pour s'orienter vers des voies nouvelles en compagnie d'artistes comme Salvador Dali. Au Prado, il découvre Bosch, Brueghel, Dürer, Goya, dont il se sent proche. En 1931, la tuberculose lui faire perdre son épouse et son jeune enfant. En 1936, il participe à la guerre d'Espagne contre le Franquisme.

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En 1938, il arrive à Paris où Picasso l'accueille. Il lui fait rencontrer Braque, Matisse, Miro, Fernand Léger, mais aussi Tzara, Breton, Eluard... Autant de sources d'échanges et d'inspiration.

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En 1940, il déménage à Marseille avec d'autres surréalistes, Breton à leur tête. 

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En 1941, il repart aux Antilles, avec une escale à la Martinique où il se lie d'amitié avec Aimé Césaire dont il partage les idées et les combats. Puis, c'est le retour au pays natal, Cuba, où règne alors la dictature de Batista. Ses peintures deviendront alors autant d'armes politiques contre ce régime. 

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À la fin de la guerre mondiale, sa reconnaissance est internationale. Il participe à des expositions dans le monde entier. Ses toiles sont achetées par des musées comme le MOMA et par les grands collectionneurs.

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Il se lance dans la gravure à partir des années 60, lui donnant la possibilité d'illustrer les livres  de ses amis écrivains et poètes : René Char, Michel Leiris, André Breton, Aimé Césaire, Tristan Tzara...

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Le régime castriste reconnait l'artiste à qui il demande de décorer une salle du palais présidentiel.

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De 1957 jusqu'à sa mort, il se rend chaque année à Albissola Marina, petite ville ville balnéraire italienne (Ligurie) où il rencontre de nombreux artistes : Appel, Corneille, Matta, Jorn.... C'est ce dernier qui l'initie à la céramique.

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Wifredo Lam meurt en 1982.

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Bon, et qu'est-ce que j'en pense ? 

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Autant par ses origines métissées que par ses multiples rencontres, il a su faire la synthèse d'une grande partie de l'art du XXème siècle tout en ajoutant une touche d'animisme africain (il a l'air aussi de faire un fixe sur les poitrines féminines, omniprésentes). Ses oeuvres reflètent certainement aussi les multiples drames qui ont jalonné sa vie . Représenter sur une toile ses démons intérieurs est certainement la meilleure façon de les exorciser et de passer des nuits tranquilles. 

Même si les personnages/sujets ont presque tous quelque chose de flippant, il se dégage malgré tout une harmonie de ses toiles, autant dans les couleurs que dans les compositions. Elles nous donnent l'espoir que nous aussi, nous pouvons vaincre nos démons à condition de les regarder en face (où vais-je chercher tout ça ?).

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Tant que nous y étions, nous avons fait un tour à l'étage du dessous...

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"Luxe, calme et volupté" (Matisse)

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"Clown" de Georges Rouault

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"Blue nude" de Matisse

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"Gigolette en rouge" de Kupka

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"Nature morte" de Braque

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"Arlequin assis" de Picasso

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"Portrait prémonitoire de Guillaume" de Chirico

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"Manège de cochons" de Robert Delaunay

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"Improvisation 14' de Kandinsky 

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"la ligne blanche" de Kandinsky

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Ils se sont fait eus. Z'ont acheté un fauteuil tout pourri

alors qu'on en trouve le même en neuf pour pas cher...

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"New York city I" de Mondrian

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"Composition en rouge, bleu et blanc II" de Mondrian

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Sans commentaire...

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Je préfère ce château de sable...

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Vue de la terrasse I

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Vue de la terrasse II

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Vue de la terrasse III 



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