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Vous n’y connaissez rien en finance? Pas de panique, eux non plus!

Publié le 27 octobre 2015 par Edelit @TransacEDHEC

Chacun d’entre nous aurait bien voulu bénéficier de l’erreur monumentale commise par l’employé de la Deutsche Bank en juin dernier. Sûrement pris par le temps ou le stress, le salarié en question a inscrit par inadvertance 6 milliards d’euros au débit d’un compte client ; et ce, suite à une mauvaise saisie de numéro de compte. Les exemples comme celui-là sont nombreux. Aussi drôles que sidérantes, je vous propose de revivre les plus grosses bourdes financières de ces dernières années ; vous n’êtes pas au bout de vos surprises…

Chute du cours de Bourse, faillites, crises bancaires… les manipulations de certains causent des dégâts pour le moins effrayants

En mai 2010, un trader de City Bank se trompe de touche et valide l’enregistrement d’une opération à 16 milliards de dollars. Pas de chance, le montant exact de la transaction était en réalité de 16millions de dollars. Résultat? La valeur de l’entreprise concernée chute de 50%! Le Dow Jones passe lui en-dessous des 10.000 points et perd près de 10%!

Dans le jargon financier, on appelle ça un « fat finger » (un gros doigt). En bref, en posant son doigt sur un clavier, on peut appuyer sur deux touches, et donc potentiellement sur la mauvaise.

Encore plus doués, d’autres utilisent leur coude. Un trader de Salomon Brothers a enregistré une opération 145 fois au lieu d’une : l’étourdi avait laissé son coude sur le clavier, on nage presque en plein délire. Par la suite, les taux d’obligations du trésor public ont baissé de 1,4 point…

Vous n’y connaissez rien en finance? Pas de panique, eux non plus!

Quelques difficultés pour lire les chiffres peut-être?

Par moments, on frise le ridicule. Dans la catégorie erreur de jugement et de lecture, rien ne peut égaler la bourde d’un trader de Mizuho Securities en 2006.

Le financier vend en août de cette même année 610.000 actions. Jusque-là, on ne voit pas le problème. Mieux, un gros pactole semble à la clé.

L’ennui, c’est que le montant de la transaction est fixé à 1 yen! 610.000 actions contre un seul petit yen! Notre ami désirait en réalité vendre une action contre 610.000 yens… En effet, disons que c’est légèrement différent…

Une fatigue passagère, un zéro de trop et tout peut basculer. Nos voisins suisses, souvent décrits comme des financiers hors pair, sont parfois à l’origine de lourdes gaffes. UBS a en effet acheté en 2009 pour 30.000 milliards de yens d’actions à une société de jeu vidéo au lieu de 30 millions.

Vous n’y connaissez rien en finance? Pas de panique, eux non plus!

Notre champion historique aurait pu causer une crise boursière mondiale

On ne connaît pas son nom mais sa nationalité. Il est japonais et travaille à la Bourse de Tokyo.

Son exploit? Avoir passé en 2014 un ordre d’un montant similaire au PIB argentin! « Un membre d’une société de trading a passé des transactions en dehors des heures d’ouverture de la Bourse à 9h25, le 1er octobre », déclarait l’autorité de régulation locale. Le champion voulait-il rester discret? Comment l’être en commandant pour 600 milliards de dollars?!

Heureusement pour lui et son employeur, cet ordre a pu être annulé facilement et rapidement. Un tel amateurisme ne pourrait qu’attirer les critiques de la planète financière.

Dans le milieu, il se dit que jamais une telle erreur n’avait été commise. « Les montants étaient tellement importants que cela en a effrayé certains » confiait un analyste financier.

Après tout ce n’est sans doute pas si grave. Restons cyniques, quelques entreprises en moins et chômeurs de plus, quelle différence?

Vous l’aurez compris, à côté de certains, vous ne passerez en aucun cas pour des amateurs : tentez votre chance et devenez trader! Faites néanmoins attention aux répercutions. Le fond d’investissement américain Knight Capital a presque fait faillite en 2012… suite à un ordre inexact de quelques chiffres!


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