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38 % des Français renoncent aux soins dentaires faute d'argent

Publié le 27 octobre 2015 par Dentisfuturis
38 % des Français renoncent aux soins dentaires faute d'argent

Une nouvelle étude sur les prix pratiqués par les dentistes met en lumière un taux très élevé d'abandon des soins, surtout quand le reste à charge dépasse 1 000 €.

Si la phobie du dentiste en freine plus d’un, c’est bien la facture qui reste la plus dissuasive pour les Français : 38 % ont déjà renoncé à se faire soigner faute de moyens selon une étude menée sur 500 devis envoyés par des adhérents de la société Santéclair.
Un renoncement proportionnel au montant de la facture

Dans le détail, 200 devis sur 500 affichaient un reste à charge de plus de 1.000 euros, 197 un reste à charge de 250 à 1.000 euros et 103 un reste à charge de moins de 250 euros. Au total, seuls 203 assurés (40 %) ont effectué le traitement dans sa totalité.

« Dès que le reste à charge, c’est-à-dire la somme à payer au bout du compte par le patient, dépasse 1.000 euros, le renoncement grimpe à 60 %, démontrant un lien entre coût et abandon », explique Marianne Binst, directrice de Santéclair citée par Le Parisien. Si le reste à la charge du patient dépasse les 2.000 euros, seuls 20 % des patients décident de se faire soigner.

nterrogée, la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) se défend en renvoyant la balle dans le camp de l'Etat et des complémentaires santé. « Je ne suis pas surprise par ces résultats, réagit sa présidente, Catherine Mojaïski, car les bases de remboursement de la Sécurité sociale n'ont pas augmenté depuis vingt-sept ans. Les tarifs des soins conservateurs (traitement des caries, détartrages...) sont gelés, contrairement aux prothèses où nous pouvons faire des dépassements d'honoraires pour faire face aux charges. Je note que le reste à charge, 2,2 milliards en dentaire, n'a pas bougé depuis 1991 ». Marianne Binst dénonce, elle, une « profession figée sur ses pratiques qui laissent les patients sur le carreau. Les dentistes gagnent bien leur vie, pourquoi changer ? Pourtant, des marges existent. La spécialisation, les cabinets de groupe pour partager les charges, la délégation de tâches permettent de réduire la facture ». Les pratiques et les tarifs de la profession sont aussi regardés de près par la Cour des comptes qui vient d'ouvrir une enquête. Ses résultats devraient être connus avant la renégociation de la convention entre les dentistes et l'Assurance maladie l'an prochain.

Selon Catherine Mojaïski, présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD), les dentistes ne doivent pas être pointés du doigt: « Je ne suis pas surprise par ces résultats car les bases de remboursement de la Sécurité sociale n’ont pas augmenté depuis vingt-sept ans, explique-t-elle au quotidien. Les tarifs des soins conservateurs (traitement des caries, détartrages…) sont gelés, contrairement aux prothèses où nous pouvons faire des dépassements d’honoraires pour faire face aux charges. Je note que le reste à charge, 2,2 milliards en dentaire, n’a pas bougé depuis 1991 ».

Sources :
http://www.20minutes.fr/societe/1717395-20151026-sante-38-francais-renoncent-soins-dentaires-faute-argent
http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/soins-dentaires-4-patients-sur-10-renoncent-a-cause-des-tarifs-24-10-2015-5215041.php
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