Voir le verre à moitié plein

Par Marie-Claude Gay

La plupart d’entre nous sont nés dans l’abondance. Nous n’avons jamais manqué de rien. Nous sommes également nés dans une société de consommation. Au beau milieu de gens qui vivent à un rythme effréné, où vivre un échec est considéré comme une perte de temps. Un ralentissement de la meute.

Je vous avoue, j’ai tendance à rêvasser en admirant les voyages de l’un, et le mariage réussi d’une autre. La vie des autres m’apparaît souvent plus facile.

Je me sens souvent envahie par la montagne de travail et le stress quotidien. Je suis celle qui, un lundi matin, renversera un café chaud (et complet, il faut ajouter) sur son nouveau chemisier blanc. Je fais tout trop vite, multipliant ainsi les chances que ça m’arrive un peu trop souvent. Bien malgré moi, ma réflexion du moment s’arrête à : « Pourquoi est-ce que la vie s’acharne sur moi? »

Et c’est à ce moment précis que j’aimerais qu’on s’attarde. Puisque c’est à ce moment même qu’il faut arrêter et se raisonner. Penser à la gravité de la situation, et dédramatiser aussitôt, avant de gâcher notre journée pour un simple (pas si simple sur le moment) café renversé. La vie des autres n’est pas plus facile. C’est l’angle avec lequel certains choisissent de l’aborder qui rend les choses plus légères. Dans la vie, certains choisissent d’être heureux et positifs, tout simplement. Il s’agit d’un travail de longue haleine et d’efforts continus. Ce qui est merveilleux, c’est qu’à chaque nouvelle journée qui commence, on peut choisir de donner un nouvel angle à sa vie. On ne réduira pas le nombre de gaffes que l’on commet, mais bien notre perspective et nos façons de les apprivoiser. Notre moue du matin se transformera en fou rire et en histoire cocasse à raconter à nos collègues. Oh et j’oubliais, sans que vous le sachiez, d’autres vous regardent et vous envient aussi.