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Une mère, une seule

Publié le 30 octobre 2015 par Lamallette @Lamallette1

Par Élise Côté De L’Isle

En décembre 2009, ma meilleure amie a perdu sa mère qui s’est battue contre un cancer du sein récidiviste. À l’époque, j’avais la tête dans les études (et dans mon nombril) et bien que je trouvais cela épouvantable, comme c’est encore le cas aujourd’hui, je me suis dis qu’il s’agissait d’un drame isolé qui ne se produit que très rarement. Mais voilà qu’en septembre dernier, près de six ans après, j’apprends en l’espace de trois semaines, que les mères de deux de mes plus proches copines sont atteintes du cancer. Deux mères…en trois semaines.

Quand on y pense, une mère, ce n’est pas supposée être éternelle, ou du moins nous accompagner jusqu’à nos 100 ans ? C’est ce que je croyais. En fait, je ne m’étais pas souvent arrêtée pour penser « et s’il lui arrivait quelque chose ? ». Non, parce qu’en fait, il n’est pas « sensé » lui arriver quelque chose. Une mère, c’est la personne la plus forte du monde, non ? Après tout, c’est celle qui a enduré les douleurs de l’accouchement, les sautes d’humeurs de son ado déchaînée, les crises d’angoisses en pleine nuit, les pleurs et les cris. C’est aussi celle qui s’inquiète, qui espère, qui patiente, qui organise, qui court, qui partage, qui se sacrifie, et qui, malgré tout, demeure inébranlable. Une mère, ça ne montre pas de signes de faiblesse, ça ne s’écroule pas, ça ne tombe pas malade et surtout, ça ne meurt pas. Oh ÇA non ! Parce qu’on a encore besoin d’elle.

La vérité, c’est qu’on prend trop souvent pour acquis cette femme, cette mère, en croyant que peu importe ce qui arrive, elle sera toujours là pour nous. On abuse de cet amour inconditionnel qu’elle éprouve à notre égard depuis si longtemps et du temps qu’elle nous sacrifie. Même si on se doute qu’un jour, tout ça prendra fin, il nous arrive parfois (sans faire exprès quand même) de négliger ce lien unique qui nous lie à elle.

Enfin, l’important c’est de ne pas trop se projeter dans un avenir pessimiste au caractère fataliste. Non, parce que l’idée derrière tout ça, c’est de prendre conscience du temps présent et de collectionner le plus possible les bons moments avec notre maman. Des moments qui compte, des moments d’amour simples et parfaits.


« On est si petit, le monde est si grand. Que serait la vie, sans notre maman. » –  Mick Micheyl


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