Magazine Culture

Notre histoire

Publié le 30 octobre 2015 par Le Journal De Personne

Je n'ai pas conçu,
ni réalisé de bande-annonce
pour notre long métrage
sur Al Quaïda :
LA BASE
sciemment ou inconsciemment,
je n'ai pas jugé nécessaire
de joindre l'inutile à l'agréable.
Mais en lisant
quelques unes de vos propositions
je me remets à aimer cette histoire
qui cesse du coup d'être la mienne,
pour devenir la nôtre.
On dit que la culture
ne tient qu'à un fil,
c'est encore plus vrai
pour l'écriture :
il suffit de relier savamment
un sujet et un attribut,
avec une belle copule...
pour avoir accès au réel !
Par exemple : l'être est fêlé.
Le dire, fait exister la fêlure.
C'est ce que vous avez fait
avec talent et succès !

Personne

Un extrait de Gaëlle
Le ravisseur :
Allah est le plus grand enchantement,
Dieu la plus grande liberté.
Rendez-vous à cette transcendance.

Aïda :
On ne rend que ce qu'on a volé,
je ne me rendrai jamais.
Mais faites-moi encore répéter...
Si moi je le dis,
cela devient une évidence.

Le ravisseur :
Prétendez-vous
vous substituer au Coran ?

Aïda :
Je ne prétends rien.
Je chante et j'entends.

Le ravisseur :
Taisez-vous, c'est insupportable.
Votre chant
ne porte pas assez loin.

Aïda :
C'est parce que
vous ne vous supportez pas
vous-même que vous avez du mal
à m'entendre.
C'est comme Dieu, à la base,
pour l'entendre,
il faut tendre...
accepter de bander...

Le ravisseur :
Vous m'insultez ?

Aïda
Non je vous ausculte.

Le ravisseur :
Et qu'est-ce que vous entendez ?

Aïda :
Votre impuissance à exister.

Un extrait d'Alain

Aïda :
la colère qui m'accable
réveille mon chagrin,
et ça change la donne :
c'est moi qui porterai la bombe,
et je veux une ceinture,
"tomber enceinte"
sera enfin justifié !

Le ravisseur :
Votre réaction était écrite,
le sésame étant l'accès
à votre volonté,
en avez-vous une dernière
à laquelle nous pourrions accéder ?

Aïda :
ce que je vais vous dicter,
une lettre,
qui sera donc posthume,
et pour une fois j'aurais un cachet,
car mon acte cette fois
ne sera pas gratuit,
la poste en fera foi.
enregistrez :
J'ai sur le ventre une bombe
et l'estomac noué,
une ceinture de chasteté
pour l'éternité,
posée par des enculés

Le ravisseur :
Voyons madame !

Aïda :
C'est à prendre ou à laisser !

Un extrait de Marc
Le ravisseur :
Nous posons les bombes,
mais seul Allah
appelle les véritables innocents
à ses yeux vers lui

Aida :
Et je n’ai encore tué ni innocents
ni coupables

Le ravisseur :
Vous avez fait pire ….
Vous avez tué l’espoir,
vous avez massacré tous les genres
de la représentation,
votre jeu de comédienne
vous impose
d’être la comédie des hommes,
vous êtes l’homme.

Aida :
C’est gentil de votre part
de voir en moi
ce monstre que vous décrivez,
mais je vous demanderai de faire
une part au fait que
je suis femme.

à poursuivre...


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