Magazine Journal intime

Le Public pense ça ? Il est bien le seul

Par Eric Mccomber
En y réfléchissant un peu, je suppose que ce qui me fait voir rouge et sauter au plafond de temps à autres, c'est pas l'imbécilité croissante des zombies, ni même l'arrogance de plus en plus inouïe des ogres, mais l'obstination avec laquelle des personnes en apparence normalement constituées en terme de matière grise continuent à régurgiter jour après jour les mythes presque marrants des Histoires Officielles. Je mets au pluriel parce que pour un niais qui croit que tout est la faute « des Arabes », il y a forcément sa contrepartie qui fait fixette sur « les Juifs », les africains, les asiatiques, les Russes, ou les gais, ou les féministes, les gauchers, les roux, ou les gens qui tapotent sur leur téléphone…
L'enthousiasme avec lequel certains cas se portent volontaires pour jouer les hauts-parleurs de la volonté de puissance me désole, mais, de temps en temps, quand c'est trempé de certitudes ô combien idiotes, je bondis. C'est une des énigmes avec lesquelles je suis aux prises quotidiennement, en fait. Comment se protéger les yeux et les oreilles (et donc forcément le cœur et les tripes) de ces âneries ?!
Je ne veux faire de la peine à personne et je comprends très bien que bien peu de gens ont le temps de se consacrer au travail désormais colossal de tri dans le dépotoir galactique des infos et contre-infos. Mais le problème me semble une affaire de foi. Nous avons envie de « croire ». Pour beaucoup, en particulier en France, c'est la farce irrecevable du 11 septembre. Dans l'Hexagone, le message est tellement unanime, le consensus est tellement fort, que quantités d'individus, vraiment pas stupides, refusent de réfléchir sur la question de manière rationnelle. Pour d'autres, lorsqu'ils entrent en contact avec les ouvrages de Guy Debord, Caroll Quigley, Antony C. Sutton, Roman Brackman, Willhelm Reich, Edwin Black, Webster Tarpley ou Shlomo Sand, pour ne nommer que ceux-là, une sorte de terreur les prend et on assiste en direct à l'effondrement de leur volonté de penser indépendamment et à la vaporisation quasi-totale de leur force psychique. Ils osent alors, même devant des adultes, proférer les pires inepties, les plus épouvantables fadaises, d'un air pénétré (ils le sont, en fait), pleins de condescendance et de mépris pour quiconque a osé braver le froid et traverser le Rubicon déchaîné du consensus.
Ils disent :
Jamais un gouvernement n'aurait pu faire mourir 3000 de leurs concitoyens.
Ou :
La guerre, c'est dans la nature, même les brins d'herbe se font la guerre.
Ou :
Quand même, avoue que les [insérer ici un groupe humain quelconque] profitent du système, sont paresseux, contrôlent les médias, sentent mauvais…
Ou :
Moi j'écoute mon cœur, je me méfie de mon mental (sans déconner…).
Ou :
Oui, c'est certain que [insérer ici une preuve factuelle irréfutable] mais bon, c'est ton opinion.
Ou :
Si c'était vrai ça se saurait.
Ou :
Théorie de complot.
Ou :
J'ai un ami super intelligent et il dit le contraire.
Ou :
Je le savais, plus rien m'étonne, mais je ne veux pas en savoir plus.
Ou :
Je ne veux pas lire ça, parce que ça risque de changer mon opinion et mon opinion est sincère.
Bon, je me tais. Je vais me coucher.
Pft.
À quoi bon…

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