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Il était une fois une fée panier

Par Atmospheredemeure
Il existe en ces terres de légendes des fées et il en est une qui vit dans les montagnes et descend pour nous montrer ses créations faites de ses doigts d'or...
Il était une fois une fée panier
Ce que j'aime durant l'année du printemps à l'automne ce sont les fêtes de village lié très souvent au pastoralisme. Et chaque année on se régale les yeux, les papilles avec les produits régionaux
Les habitués des foires rurales de Corse ont forcément croisé Noëlle Figarella, reconnaissable à son chapeau noir, sa chemise à carreaux et ses paniers.
De prime abord, on perçoit un personnage haut en couleur, un brin « folklorique » ! Très vite cependant, on devine une personnalité forte, attachante, passionnée et profondément imprégnée de sa culture corse.
« Natalina » grandit en voyant son père tresser toutes sortes de rameaux et de branches pour confectionner paniers, fatoghje ou autres nasses. Durant l’enfance, elle engrange ainsi, presque inconsciemment, un savoir-faire qui ne se révèlera que beaucoup plus tard.
La jeune femme de vingt ans éprise de littérature, de photos et de rencontres préfère d’abord succomber aux mirages de la ville. Mais la jeune commerçante cargésienne est rapidement rattrapée par son destin. Son père disparaît avant d’avoir achevé sa dernière commande. La reprise du flambeau paternel s’impose alors comme une évidence ! Ce dernier panier achevé, elle se lance avec frénésie dans la confection de nouvelles pièces et parfait son apprentissage auprès des plus anciens vanniers de Corse.
Aujourd’hui la maîtrise est là et, d’un regard, elle reconnaît un façonnage typique du Cap-Corse ou de la Castagniccia. Outre son savoir-faire, c’est cet amour du partage et de la transmission qui représente aujourd’hui son plus bel héritage !
Natalina FIGARELLA Natalina récolte, prépare, tresse à la main des paniers, corbeilles... avec des différents matériaux tels que le myrte, le jonc, le châtaignier, l'osier et bien d'autres espèces végétales issus du maquis Corse. Venez me rencontrer et découvrir mes créations sur les foires ou dans mon atelier sur rendez-vous. Oraganisation de stage sur demande.
Vannerie sauvage (paniers en myrte, jonc, osier)
Accueil : D'avril à octobre: tous les jours (mais il est conseillé de téléphoner la veille).
De novembre à mars: sur rendez-vous. E Prunciali 20215 Silvareccio
+33 (0)6 83 30 16 61
Territoire : Casinca - Castagniccia - Costa Verde
Catégorie : Les artisans
Lieu-dit E Prunciali - Village
20215 Silvareccio
04 95 35 82 47 | 06 83 30 16 61
[email protected]
avec Natalina FIGARELLA artisan vannier tel: 06 83 30 16 61
renseignements pour les stages au 07 61 58 68 32 • mail : [email protected]
18/02/2015 · Outre les objets pieux, Natalina Figarella confectionne également pour l'association A Spurtelaghja, de nombreux paniers en myrte ou jonc tressés ...
Après être rentrés dans la phase du Carême, comme tous les chrétiens du monde, Venaco, l'Église catholique, s'apprête, en ce jour des Rameaux, et ce depuis le IXe siècle, à célébrer l'entrée solennelle de Jésus Christ à Jérusalem, où une foule de fidèles l'acclama de palmes, contiguë à la Passion du Christ, mort sur la croix, pour une seule commémoration liturgique dite : « Dimanche des Rameaux et de la Passion ». Avec en point d'orgue, l'observance de la procession, « Gloria, laus et honor ».
Et ces observances de la liturgie catholique en Orient, en Occident, en Corse et donc à Venaco, sont une constante, avec le motif des rameaux verdoyants, et leur bénédiction, directement corrélée à la liturgie de Jérusalem, qui désigne avec le rameau d'olivier, la vitalité autant que la pureté. Des palmes tressées, président donc, en Corse, à la fabrication de ces « crucette, pesci, campanili…». C'est ainsi qu'à la lisière du sacré et du profane, empruntant au matériau de base végétal, châtaignier, jonc, myrte, osier, palmier… Natalina Figarella, qui excelle dans l'art de la vannerie, décline au sein de l'association « a Spurtellaghja », qu'elle préside, dans son nouvel atelier venacais, autant d'objets variés, fonctionnels et décoratifs, sporte, fattoghje, corbeilles, dessous-de-plat, etc., que ces symboles liturgiques cités ci-dessus, qu'elle a créés à l'occasion de la semaine Sainte,« par dévotion », nous dit-elle. « J'ai baigné par ma mère, originaire de Cargese, dans la foi chrétienne orthodoxe, et dans le catholicisme par mon père, originaire de la Pieve de Lotta. C'était un autodidacte, qui m'enseigna l'art de la vannerie dès l'âge de 7 ans »,poursuit-elle.
Une technicité assez rudimentaire
Et si la pratique de la vannerie tressée est une activité qui se raréfie, elle est chez Natalina, une passion au féminin qu'elle n'a jamais désavoué, pour un art, né aux sources du Nil, bien avant la céramique. C'est à Cargese, ou en Plaine orientale que Natalina prélève le matériau précieux, les feuilles de palmes, de couleur jaune très claire, symbole de pureté, par analogie à l'entrée triomphale du Messie à Jérusalem, le sol jonché de ces palmes ne devant pas être souillé des sabots de l'âne le guidant.
Elle travaillera son végétal au fil d'une maîtrise faisant appel, à très peu d'outils, à une technicité assez rudimentaire, fécondée par un savoir-faire antédiluvien qu'elle enseigne et transmet. Cette vannerie « di e palme, requiert très peu de techniques »,nous dit-elle. « On s'adapte seulement au motif que l'on dessine ». Elle adaptera sa technique de tressage, au thème pieux qu'elle aura choisi, et qu'elle réalise donc, au moyen des brins flexibles entrecroisés, appelés respectivement « montants passifs », formant la structure, offrant un schéma directeur, avec les brins de clôture, « éléments actifs », qui maintiennent la structure de ces crucette, pesci, o stelle… Elle révère ainsi la mémoire d'un père disparu en 79 avec un brin de nostalgie qui impulsa une dynamique autour de cette vannerie tressée, dont elle garde le souvenir, à valeur de relique sacrée, de baptistères géants. Une tradition, perpétuée par les confréries de Figarella, San Martino, et Mandriale, chères à son cœur, portant encore aujourd'hui en procession, ces « pullezzule » sanctifiées de toute beauté, et qui légendent si bien, la ferveur des « Pâques Fleuries » !
Cù Natalina a 'spurtellaghja', u fattu a manu piglia tuttu u so senso. E so mani sò cume l’oru e sò sopratuttu u so principale strumentu di travagliu: da a raccolta di a mòrta, di u ghjuncu o di l’alivu finu all’intricciatura chi dà nascita à sporte, fattoghje e altre creazioni. Natalina hè in Silvarecciu in un locu bellissimu tra Casinca e Castagniccia.
Avec Natalina, le ‘fait-main’ prend tout son sens ! Ses mains en or sont son principal outil, depuis le ramassage du myrte, du jonc ou de l’olivier jusqu’à son tressage donnant naissance à des paniers, corbeilles ou autres cloches à fromage. Cette native du Cap Corse réalise désormais sa vannerie depuis un village avec une vue imprenable sur les montagnes de Castagniccia.
Et le voici in situ chez moi accueillant de la myrte séchée cueilli la semaine dernière pour
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Je vous laisse sa carte de visite et file à la maison pour trouver une place de choix à mon nouveau chouchou... 
A bientôt
Il était une fois une fée panier Il était une fois une fée panier publié par TagS : Costa Verde, Décoration de campagne, Décoration de charme, Découvertes & rencontres, Haute Corse, Traditions & patrimoine Envoyer par e-mailBlogThis!Partager sur TwitterPartager sur FacebookPartager sur Pinterest

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