Magazine

cosmic girl

Publié le 07 novembre 2015 par Modotcom

cosmic girlmichel grangerpochette de l'album équinoxede jean-michel jarre
les larmes me viennent aux yeux
rapidement ces temps-ci
comme si j'avais un coup de foudre
tu sais comme si j'avais le trac
le trop-plein veut faire éclater mon plexus
c'est la préménopause
c'est headspace oprah deepak
elizabeth gilbert
la création l'envie de faire
le umph de la vie
je ne sais quoi
speedy me l'avait dit jeudi
quand nous sommes allées écarter nos genoux
au yoga sur chaise à deux cent femmes
avant d'entendre cette femme d'expérience
nous parler de la magie de la vie
une semaine avant j'avais failli
aller écouter le moine bouddhiste ricard
je me dis fuck
ça y est
les astres conspirent
j'écris des haïku
peut-être cela se décline-t-il
s'accordent-ils au pluriel
je ne le sais pas
chumette me dit que je devrais écrire
et puis quoi encore
je ne le ferai pas j'ai le trac
deepak me dit que je dois faire confiance
en l'authentique moi
mais il ne dit rien l'authentique moi
dans l'avion je voulais crisser ma job là
caller off
puis liz me dit de pas laisser ma job de jour
de toute façon je ferais quoi
dis-moi
je ferais quoi
fuck you la vie
j'aime trop ça être moi
je suis comme je suis
j'ai déjà crissé la job là
pour me retrouver ailleurs et allonger le chemin
revenir en arrière chercher quelque chose
perdu mes barniques
ma vie de tous les jours je l'aime
car je m'écoute sans arrêt je m'ausculte je me siphonne
je n'arrête pas de m'écouter
taper sur ces touches de macbook air
comme j'aime ce son et cette sensualité
cette physicalité du clavier
cette danse des ongles sur les touches
je m'écoute
je sais donc quand j'ai envie de mourir
de baiser de manger de dormir
de boire d'écrire de méditer de courir
de réfléchir de dépenser
je sais aussi que je ne finis pas
que liz mom says get it done
je ne finis jamais rien
je butch la finition
je scrappe je m'en vais je décrisse je scramme
mais je veux
je consomme l'émotion
je suis
l'ère individuelle
mais voilà que je médite
depuis l'autre jour-là je ne sais plus quand
et alors j'aime les gens
je souris je pleure les yeux fermés
je suis passée du fauteuil à l'aube
à l'indien sur le tapis de yoga
au taxi à l'aéroport
je suis une avec l'univers
je peux me faire écraser
je peux m'envoler
je peux courir sous la pluie
je peux aider quelqu'un
je peux demander
je peux vouloir
j'ai envie
tiens
j'ai envie de toi
j'ai envie
de la vie
encore
et ce n'est pas fini.
les chants magnétiques II
jean-michel jarre
les concerts en chine, 1982.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Modotcom 4105 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte