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L’open transformation digitale

Publié le 09 novembre 2015 par Emmanuel S. @auxangesetc

Comment se transformer quand on est riche, bien portant et heureux de l’être ? Telle est la question du copieux petit-déjeuner auquel j’ai eu la chance de participer. Privilège de mon nouveau métier de chef de la digitalisation de maworldcompagnieàmoi. Ne me jetez pas le petit pain au chocolat à la tête, par respect pour mes idéaux de gauche je n’ai rien mangé, juste bu un peu d’eau pétillante.

étude TNT sur l'open transformation

Bref me voilà arrivé au cossu Pavillon Gabriel (clic) des costumes cravates de partout je suis impressionné comme aspiré par le vide je m’installe à une tablée entre deux femmes. Je n’y toucherai pas plus qu’au petit-déjeuner. Assis là un peu coincé pas forcément à ma place. Syndrome de l’imposteur. Ou plus sûrement regard émerveillé du fils de métallo devant la richesse du 8ème arrondissement de Paris #luttedesclasses.

TNP, cabinet de consultants, et Challenge, le magazine économique, se sont donc associés pour acheter les croissants et surtout présenter à la nombreuse assemblée les résultats d’une étude sur la transformation digitale des entreprises. Avec en synthèse un concept bien branchouille, celui de l’open transformation, ou comment changer quand on n’y arrive pas, en s’appuyant sur des start-up ou des excubateurs, donc en allant voir ailleurs. Comme si dans un couple on décidait de se lancer dans le triolisme ou mieux, les soirées DSK, pour renouveler le quotidien du mariage et trouver des alternatives à la position du missionnaire. L’image est osée, vous saurez désormais à quoi on reconnaît un innovateur : il ose tout.

Osé ou pas le partenariat avec des start-up semble intéresser 70% des grandes entreprises, la photo est aussi floue qu’une sextape de Valbuena mais quand même.

étude TNT sur l'open transformation2

Le concept d’open transformation est tellement bien lancé que le cabinet de consultants concurrent qui accompagne maworldcompagnieàmoi pour un séminaire sur la transformation digitale nous refile la même solution. Solution frappée au coin du bon sens : quand t’es au chaud, à l’abri, bien caché dans la laine du mammouth, tu n’as pas l’idée de créer le thermolactyl DAMART qui fera fureur dans les années 70.

Comprenne qui pourra.

Pour ceux qui ne comprennent pas, Benoît Ranini du cabinet TNP explique

les principaux freins à la transformation numérique, identifiés par les entreprises elles-mêmes, sont l’inertie organisationnelle et la peur du changement (citées par 76% des répondants), le manque de culture numérique au sein du management des équipes et le manque de maîtrise et/ou de connaissance des dernières innovations technologiques

et puis aussi

seuls 6 % des clients du cabinet TNP  envisagent de transformer leur modèle économique. En revanche, presque la moitié (47%) préfère se contenter de l’adapter. Un tiers réfléchit toujours à la meilleure manière de se réinventer, entre virage à 180 degrés pour s’ouvrir à d’importantes nouvelles sources de revenu ou évolution à la marge en s’appuyant sur leur force présente.

J’ai oublié de vous dire qu’en intro un gars stressant style Patrick Buisson nous a parlé de Marc Bloch et de l’étrange défaite, citation toujours

Les Allemands ont fait une guerre d’aujourd’hui, sous le signe de la vitesse. Nous n’avons pas seulement tenté de faire, pour notre part, une guerre de la veille ou de l’avant-veille. Au moment même où nous voyions les Allemands mener la leur, nous n’avons pas su ou pas voulu en comprendre le rythme, accordé aux vibrations accélérées d’une ère nouvelle. Si bien, qu’au vrai, ce furent deux adversaires appartenant chacun à un âge différent de l’humanité qui se heurtèrent sur nos champs de bataille.

Vous remplacez « Allemands » par « GAFA » et vous aurez tout compris. Le monsieur stressant a tout de même fini par une note positive, il croit au sursaut national et à l’open transformation.

Moi aussi.

Vive de Gaulle.

On a eu droit ensuite à des tables rondes sans table, des start-upers côtoyaient des banquiers, des assureurs. Je retiens qu’HELLO BANK, la banque digitale de la BNP, va intégrer progressivement le giron-mère pour catalyser le changement et bousculer la vieille. La vieille banque. Je retiens aussi cette phrase de Gilles Cieza (clic) sur le monde de bientôt, Thomas Watson Président d’IBM en 1943 pensait qu’il y avait un marché pour 5 ordinateurs dans le monde (clic).

A méditer si vous ne croyez plus en rien.

Pour accéder à l’intégralité de l’étude de TNT sur l’open transformation il faut la demander à [email protected].


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