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Les luttes des clans

Publié le 10 novembre 2015 par Medzaher
Les luttes des clansKabylie (Tamurt) – Les luttes de clans au sommet du système d’Alger ont  de  tout temps été réglées  par l’utilisation du joker politique que représente la Kabylie à travers des tentatives de manipulation de sa jeunesse par les relais locaux de l’administration coloniale algérienne.
Depuis l’avènement  du MAK (Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie) sur la scène politique  kabyle, l’utilisation de ces méthodes devient problématique, car les revendications de la Kabylie ne sont plus d’ordre identitaire ou social :  La Kabyle aspire désormais à accéder à son indépendance.
Aux « bavures » militaires  qui ont endeuillé la Kabylie le  mois d’août dernier s’ajoute  ces derniers temps le harcèlement des jeunes kabyles par certains policiers zélés du système d’Alger. En effet, dans la journée du samedi 07 novembre 2015 plusieurs jeunes de la localité des Ouadhias ont été arrêtés par des agents du commissariat de la même ville et gardés plus de 24 h dans les cellules de ce commissariat. Parmi ces jeunes, se trouve Hachim Hacène,fils de Muhand-wamar hachim,dit  Dda Muh, ,membre du Conseil national du MAK, ancien président de ce conseil. 
A sa sortie des geôles du commissariat,  dimanche 08 novembre 2015, vers 15h de l’après-midi, Hacène porte des stigmates sur son  bras et son visage. Le jeune Hacène avait été arrêté à sa sortie du chantier où il travaille alors qu’il se trouvait  à l’intérieur du véhicule en stationnement qui devait le conduire chez lui à la fin de la journée. Il lui est reproché entre- autres : « Consommation de la bière, brûler des pneus et faire partie d’un réseau de trafique  en tout genre… ».
Que cherchent ces policiers : des intimidations à l’adresse des militants du MAK ou provoquer des troubles  pour que l’un des clans qui se disputent le pouvoir au sommet du système l’emporte sur l’autre ? S’il s’agit de la  première hypothèse, intimidation, qu’ils se détrompent, car les militants du MAK sont déterminés à mener leur  combat jusqu’au bout, la libération de leur patrie: la Kabylie, quel que soit le prix à payer. S’il s’agit de provoquer des troubles,  les relais locaux du système doivent savoir que  la jeunesse kabyle ne s’y prêtera plus à ce jeu mal saint consistant à régler les problèmes des  leurs maîtres d’Alger auxquels ils font  allégeance. Si un jour, le peuple kabyle doit descendre dans la rue, c’est pour revendiquer ses  droits  fondamentaux  et non quémander des revendications, d’ordre social ou folklorique, qui ne verront jamais le jour.
En cette période de trouble où le climat général se dégrade de plus  en plus au sommet du système d’Alger, la prudence doit être de mise. La crise économique et financière, où la moitié des revenus ont fondu comme du  beur au soleil, ne permet plus l’achat de la paix sociale et  les peuples de ce pays devront donc   serrer la ceinture. Aux effets de cette crise, s’ajoutent : l’inefficacité de la gouvernance, la corruption, l’instrumentalisation de la justice, la bureaucratie chronique qui dure depuis 1962….Les éléments déclenchants de ces troubles  sont en train de se mettre progressivement en place afin de permettre à un clan de l’emporter sur un autre et perpétuer le système d’essence arabo-islamique qui leur est commun. La Kabylie n’est donc pas concernée par cette « guerre » des clans, son objectif, est la récupération de sa souveraineté perdue en 1857 par son rattachement à l’Algérie par un  autre  colonialisme, le colonialisme français.
Source: Tamurt

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