Critique : 007 Spectre

Synopsis : Un message cryptique surgi du passé entraîne James Bond dans une mission très personnelle à Mexico puis à Rome, où il rencontre Lucia Sciarra, la très belle veuve d’un célèbre criminel. Bond réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation baptisée Spectre.
Pendant ce temps, à Londres, Max Denbigh, le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale, remet en cause les actions de Bond et l’existence même du MI6, dirigé par M. Bond persuade Moneypenny et Q de l’aider secrètement à localiser Madeleine Swann, la fille de son vieil ennemi, Mr White, qui pourrait détenir le moyen de détruire Spectre. Fille de tueur, Madeleine comprend Bond mieux que personne…
En s’approchant du cœur de Spectre, Bond va découvrir qu’il existe peut-être un terrible lien entre lui et le mystérieux ennemi qu’il traque…

«The wait is over». Et oui, c’est demain que 007 Spectre, le dernier James Bond sort dans toutes les salles françaises. Cependant, le film a été projeté dans certaines salles en avant-première aujourd’hui, et j’ai eu la chance d’en profiter. Le film, malgré la déception de certains internautes, m’a beaucoup plu, et je n’ai pas du tout été déçu par ce dernier. Tout d’abord, autant vous dire que je ne suis pas incollable sur la franchise, loin de là, et que je n’ai vu de la longue saga, que les films avec Daniel Craig en tête d’affiche.

Si Skyfall, que j’avais aussi été voir en salles à sa sortie m’avait séduit, sans pour autant me transporter, surtout au second visionnage, ce nouveau volet a davantage su me convaincre, et à vrai dire : il me tarde déjà de le revoir. Sans surprises, les codes et clichés de la franchise sont ressassés, et c’est sûrement ce qui a dû agacer certains spectateurs, cependant, je trouve que c’est en partie ce qui fait le charme de la saga, et ce qu’on peut attendre d’un 007. 007 Spectre, à l’image de Skyfall d’ailleurs, est un film d’une grande élégance et d’une classe franche. Les scènes d’action qui se font récurrentes dans le film, sont spectaculaires et constituent un point fort majeur du film, d’autant plus qu’elles permettent de ne pas perdre le spectateur. Le dosage scènes d’action/scènes plus posées est bien calibré. Bien sûr, c’est du Bond, donc nous avons évidemment droit à des courses poursuites improbables, une bagnole à la Batman, un Daniel Craig qui arrive toujours à se sortir du pétrin, même dans les situations les plus folles, et j’en passe et des meilleures ; mais, c’est aussi pour ça qu’on aime James Bond. Car même si tous ces codes peuvent avoir l’air de stéréotypes barbants, il faut rappeler que nombreux sont les films d’action récents à avoir directement emprunté ce types de clichés à la franchise 007 justement, donc finalement, ils ont bel et bien leur place dans Spectre.

Et en parlant des incontournables de Bond : je me dois évidemment de mentionner la James Bond girl, qui est ici campée par Léa Seydoux. L’actrice française continue, une fois de plus, de me surprendre, après avoir tourné avec Woody Allen et Tarantino entres autres, elle ne se laisse pas intimider devant la caméra de Sam Mendes et livre une performance tout à fait louable. En effet, elle n’a pas du tout à rougir face à Craig, puisqu’elle lui vole presque la vedette. Si la présence de Monica Bellucci, bien que splendide comme à son habitude, est maigre, l’autre protagoniste féminin du film hormis le personnage de Naomie Harris (Moneypenny) déjà présent dans Skyfall, c’est bien Seydoux. L’actrice de La Vie d'Adèle est à la fois fatale, vive, froide et surtout : elle crève l’écran. Depuis Casino Royale en 2006 avec Eva Green, Léa Seydoux est peut-être la plus intéressante des James Bond girl qu’on ait vue dans 007. Pour ce qui est du reste du casting, Christoph Waltz joue toujours aussi bien les mauvais garçons complètement fêlés, dans un rôle qu’on lui a conçu sur mesure. Craig est pareil à lui-même, toujours aussi classe et agréable à regarder.

007 Spectre ne prend donc pas de risques, en réunissant de nouveau tous les ingrédients nécessaires à faire fondre le spectateur devant un James Bond, le tout servi sur une bande originale jouissive – réentendre le thème de la saga fait toujours son effet !

Ce nouvel opus prouve de nouveau que même après des décennies, la franchise arrive toujours autant à convaincre, et que le mythe autour de ce mythique espion n’a pas pris une ride. 007 Spectre est immanquable !  

Lewis