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Rapper Big Pooh & Nottz « Home Sweet Home » @@@@@

Publié le 13 novembre 2015 par Sagittariushh @SagittariusHH
hsm - Hip-Hop/Rap

Rapper Big Pooh & Nottz « Home Sweet Home » @@@@@

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Quand Rapper Big Pooh avait signé chez Mello Music Group à la fin de l’année 2013, c’était pour pouvoir publier un album collaboratif avec le producteur Nottz. Rien que l’idée faisait terriblement envie. Il aura fallu patienter presque deux ans pour que ce projet aboutisse (avec en guise de prélude Words Painting Pictures cet été) et je crois qu’on a bien eu raison de l’attendre tranquillement ce Home Sweet Home.

Cet album sans artifice apparent se concentre sur des sujets autour de la vie de famille et l’entourage, voire le voisinage, l’intimité comme les liens que l’on a avec les membres, les soucis comme les bons moments, parfois tout en même temps… En écoutant ces 13 très bons morceaux (même l’intro) que les sujets de discussions ne manquent pas et sont plus sensibles à bien y réfléchir, surtout lorsqu’on imagine très clairement dans nos têtes les situations que racontent l’ancien Little Brother Big Pooh et de temps en temps Nottz Raw (le nom de rappeur de Nottz). Le fiston qui réussit dans la vie pour que sa maman soit fière (« 300z« ),  l’importance de la Foi dans le foyer (le puissant « Preach » sur fond de sample gospel suivi logiquement de « Jesus » pour rester dans le thème), ou bien simplement le bien-être d’être chez soi, après les sacrifices et le travail pour conserver son toit. Jusqu’à l’embrouille qui finit mal avec l’histoire de « El Fin« , que l’on pourrait presque comprendre par « la fin ».

Si par hasard Pete Rock recherche encore sa touche magique, dites-lui de regarder par ici les instrus de Nottz. Ce n’est pas pour rien que ce dernier est un collaborateur de Dr Dre et 9th Wonder et il le démontre une fois de plus avec de grosses prods soulful renforcées par des chanteurs Soul tant qu’à faire (« Preach« , « Alone« , « El Fin« ). Sa manière de sampler révèle toute son approche technique, comme sur le coulant « Memory » qui reprend des éléments du classique « Memory Lane » de Minnie Ripperton ou encore avec « Fries« , qui utilise « That’s All Right With Me » d’Esther Philips. Des fois ça tient à des petits ajouts qui changent tout, ce qu’on appelle le sens du détail ou des choses bien faites, comme ce saxophone sur « Prom Season« , sur un instru qui ne manque pas de classe à la base.

Probablement le meilleur projet de Big Pooh en dehors des Little Brother. Jamais il n’a paru mettre autant de tripes sur un album que sur Home Sweet Home. Sa hargne se réveille d’ailleurs sur  « I Don’t Know » et le thème du groupie love n’a plus de tabou pour lui (« Fries« ). Son crédo a toujours été le « rap vrai », basé sur le quotidien, quotidien de l’afro-américain défavorisé qui sait faire les efforts nécessaires pour accéder à la réussite, et les excellents beats fournis par Nottz sont parfaits pour mettre l’écriture et le flow en valeur. Qui aurait cru qu’un album aussi basique et joliment conçu, qui plus est à la durée égale à celle d’un demi-cercle de la grande aiguille, figurerait parmi les meilleurs sorties hip-hop de cette année où les voitures devaient voler? Parce que c’est ça finalement la réalité, les choses simples et vraies, et ça pour, cet album mérite la note maxi.

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