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La musique contre la terreur

Publié le 17 novembre 2015 par Jeanne Walton

Le 13 novembre dernier, Paris a été la cible de terribles attentats. Si la salle mythique du Bataclan a connu une horreur absolue, la musique est plus que jamais bien vivante.

Samedi matin, au-delà des sentiments mélangés, des émotions déchirées entre colère, révolte, peur et immense chagrin, c’est l’incompréhension générale qui domine.

Pourquoi ? Pourquoi s’attaquer à une jeunesse dont le seul crime a été de s’assoir en terrasse, de rire, de boire un verre, d’aller voir un match de foot, ou d’écouter de la musique ? Pourquoi s’attaquer à une jeunesse qui voulait seulement vivre ?

Au lendemain des évènements, les hommages commencent à faire surface. A quelques mètres de la salle de concert, un pianiste, Davide Martello, a immortalisé un moment de recueillement et de deuil en interprétant « Imagine » de John Lennon.

De nombreux artistes ont exprimés leur vive solidarité envers Paris et les victimes du drame par le biais des réseaux sociaux. Un hashtag « #MonPlusBeauSouvenirDuBataclan » permet à tous de se remémorer les moments de joie et de communion que cette salle a pu donner.

#MonPlusBeauSouvenirDuBataclan Le concert des #EaglesOfDeathMetal, avant le drame. Dernière photo prise, à 21h41. pic.twitter.com/XSD62vTInH

— Jérémy Maccaud (@jmaccaud) 16 Novembre 2015

La ministre de la culture, Fleur Pellerin, a également affiché un immense soutien aux artistes et aux professionnels de la musique et du spectacle. Elle a d’ailleurs annoncé la création d’un « fonds d’aide exceptionnel » afin d’aider les professionnels à assumer de nouveaux frais de sécurité. Pour la ministre, le message est clair : « Tout sera fait pour que la musique continue à vivre dans notre pays » ; car c’est entre autres par ce biais là que nous resterons libres, et en paix.

En effet, comme l’explique Alexandre Binz dans cet article, la musique est un réel vecteur de paix, elle est un langage universel. Sa perception traverse les cultures, là où les conflits sont très souvent issus de clivages culturels. Elle favorise donc le dialogue, rouage essentiel dans l’instauration d’une « culture de paix ».

La musique, pour tout ce qu’elle représente et ce qu’elle véhicule, aura donc été profondément meurtrie le week-end dernier. Ses valeurs de liberté, de partage et d’ivresse sont intimement liées aux choses pour lesquelles le monde ne veut pas baisser les bras.

Vendredi soir, le Bataclan n’a pas uniquement été le théâtre d’un profond traumatisme. Ses murs ont avant tout vu renaître une Génération, portée par l’envie de ne pas avoir peur, d’être libre, et de crier plus que jamais sa liberté en musique.

publié le 17/11/15

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