Magazine Politique

France et Russie amorcent une coopération militaire anti-État Islamique

Publié le 18 novembre 2015 par Plusnet
France et Russie amorcent une coopération militaire anti-État Islamique Quatre jours après les attentats qui ont meurtri Paris, la France et la Russie ont annoncé hier le début d'une coopération inédite dans la lutte contre le groupe État islamique (EI) en Syrie.

Les présidents François Hollande et Vladimir Poutine se sont entretenus de la « coordination » de leurs efforts, selon l'Élysée. Le Kremlin a précisé que les deux dirigeants étaient favorables à « une coordination plus étroite » entre services secrets sur la Syrie. Signe d'une coopération naissante, le maître du Kremlin a déjà ordonné à ses navires de « coopérer avec les alliés » français, dont le porte-avions Charles-de-Gaulle qui appareille jeudi pour la Méditerranée orientale, au plus proche du théâtre syrien.

La Syrie et la lutte contre l'EI ont également été au cœur d'un entretien entre le chef de l'État français et le secrétaire d'État américain John Kerry. Celui-ci a d'ailleurs assuré que la Syrie était peut-être à quelques « semaines » d'une « grande transition » politique, après un compromis international conclu à Vienne prévoyant une réunion entre le régime syrien et l'opposition d'ici au 1er janvier 2016. Le président Hollande devra, en outre, rencontrer Barack Obama le 24 novembre à Washington et, deux jours plus tard à Moscou, Vladimir Poutine.
Soutien européen unanime
La France a également obtenu hier le soutien de ses partenaires européens dans sa lutte contre le terrorisme (voir aussi p. 9). Les ministres de la Défense de l'Union européenne réunis à Bruxelles ont en effet répondu positivement à la demande d'aide que la France a formulée en vertu de l'article 42.7 du traité de Lisbonne. L'article en question n'avait encore jamais été invoqué. « Au cas où un État membre serait l'objet d'une agression armée sur son territoire, les autres États membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément à l'article 51 de la charte des Nations unies », dit-il. Ce « soutien unanime », c'est « un acte politique de grande ampleur », s'est félicité le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, alors que la France déplore depuis des mois d'être trop seule dans ses opérations, que ce soit au Sahel, en Syrie ou en Irak. Sur le terrain, Raqqa, dans le nord-est de la Syrie, a été bombardée dans la nuit de lundi à mardi par l'aviation française pour la deuxième fois en 24 heures. Un peu plus tard, la Russie a mené ses propres frappes sur cette province et la ville éponyme – ainsi que les provinces de Deir ez-Zor, Idleb et Alep – avec des missiles de croisière et des bombardiers stratégiques à long rayon d'action. Et hier soir, l'aviation française a frappé cette ville pour le troisième jour consécutif, a annoncé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. « En ce moment même, dix chasseurs français sont en train de frapper sur Raqqa », a-t-il dit sur la chaîne de télévision TF1, quatre jours après les sanglants attentats de Paris revendiqués par l'EI. « J'observe que la Russie bouge puisque aujourd'hui même des missiles de croisière russes ont frappé Raqqa », a-t-il ajouté.

Parallèlement, le président syrien Bachar el-Assad a déclaré hier que son pays ne partagera ses renseignements avec la France que si Paris adopte une « politique réaliste » dans la région, dans une interview à Valeurs actuelles à paraître aujourd'hui. « Si le gouvernement français n'est pas sérieux dans son combat contre le terrorisme, nous ne perdrons pas notre temps à collaborer avec un pays ou un gouvernement ou une institution qui soutient le terrorisme », indique-t-il.
Source : Lorientlejour

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Plusnet 12554 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines