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GRASSE (Alpes-Maritimes)

Publié le 21 novembre 2015 par Aelezig

Grasse est la quatrième ville du département en termes de population (51.000 habitants). Elle est considérée comme la capitale mondiale du parfum. 

Les premières traces d’existence humaine datent du Néolithique. Des archéologues grassois du XIXe siècle ont décrit et étudié les vestiges d’une activité humaine remarquable : dolmens, tombes, tumuli, « bories »… mettent en évidence l’existence d’une population plus importante qu’ailleurs. Ils ont également découvert de grosses enceintes faites d’énormes blocs dont l’utilité reste mystérieuse et qu'on appelle castellaras.

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Durant l'Antiquité, la Provence a vu de nombreuses populations la parcourir et parfois s’y installer comme les Ligures ou encore les Grecs. Quoi qu'il en soit, le territoire est intégré à l'Empire romain, province des Alpes maritimes, dès l'an 14 av. J.C.

Après la chute de Rome, la ville tombe au pouvoir des Burgondes (443), des Ostrogoths (493), des Francs (534) puis des Lombards (817). 

Dévastées par les Arabes, Grasse et sa région sont reconquises par les princes d’Arles qui donnent la Ville au Chevalier Rodoard qui avait aidé à cette libération. Rodoard est le fondateur de la maison de Grasse. Les Seigneurs de Grasse mettent en place un régime féodal qui est contesté par les Grassois et qu’ils rejettent avec l’aide de Monseigneur Mainfroy de Garibaldi. Ainsi, dès 1138, le comte Raymond de Grasse n’a plus d’autorité sur la ville, mais seulement sur ses possessions antiboises.

Nouvellement libre, alors que partout ailleurs, se tiennent encore des régimes féodaux, le peuple grassois abolit le servage. Une aristocratie se forme et prend le pouvoir, sous forme de consuls élus pour un an au nombre de quatre. Ils représentent la ville auprès des autres républiques, des seigneurs, des villes voisines, de l’évêque ; ils possèdent le pouvoir judiciaire, ils organisent la défense de la ville, fixent les impôts et nomment les fonctionnaires de la ville. Grasse compte alors une forte population d'origine juive, peut-être andalouse comme dans le reste de la Provence, et elle gardera une importante "juiverie" jusqu'au XVIe siècle.

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Casino et Palais des Congrès

En 1171, le Consulat signe un traité politique et commercial avec Gênes d’une durée de 29 ans et est le premier d’une longue série qui durera près de trois siècles. En 1179, c’est avec Pise que Grasse signe un traité pour 26 ans. La ville aime commercer avec des villes indépendantes en exportant ou important toiles, cuirs, blé, peaux brutes, peaux tannées, vin et bétail. Sa nouvelle liberté fait fleurir le commerce avec les villes voisines qui cherchent à conclure des alliances avec les Consuls. Ainsi, en 1207, les comtes de Castellane offrent à Grasse un droit de passage et de pâturage sur leurs terres. En 1212, c’est au tour du Seigneur de Séranonde de conclure les mêmes accords.

Les évêques d’Antibes s'installent à Grasse, et le Pape Innocent IV transporte officiellement le siège épiscopal d’Antibes à Grasse le 19 juillet 1244. Mais cette importance grandissante attire l’attention du Comte de Provence Raimond Bérenger qui attaque la ville. Et malgré une défense héroïque menée par le Chevalier Hugues Sicard de Tourettes, Grasse est vaincue en 1220 et rattachée au Comté de Provence. 

L’artisanat de la tannerie est la principale activité économique et commerciale.

Le XIVe siècle est celui des religieux qui construisent de nouveaux couvents et agrandissent les remparts pour les protéger. Derrière ces nouvelles fortifications, on crée de nouvelles maisons. La population s’accroît. En 1321, Grasse compte 6000 habitants.

Le XVe siècle, lui, est le théâtre de nombreux malheurs. Pour protéger la Provence des troupes meurtrières du roi Alphonse d’Anjou, les Grassois se battent et s’affaiblissent. Puis, ce sont deux épidémies de peste en 1451 et 1470 qui tuent le tiers de la population. En 1482, Louis XI agrandit son Royaume et annexe la Provence. Grasse devient française.

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Pendant la Renaissance, Grasse subit l’invasion de Charles Quint, au cours de laquelle la ville est incendiée et pillée. En 1589, Grasse prend position en faveur d’Henri IV et de son édit de Nantes dans les guerres de religion.

Durant le XVIIe siècle, Grasse se relève. C’est l’apogée de l’industrie de la tannerie, mais aussi le début de celle du parfum et des « gants parfumés »

Jean Honoré Fragonard, enfant de Grasse devient peintre du Roi.

Des hôtels particuliers sont construits pour la noblesse provençale qui aiment séjourner à Grasse. La place aux Aires s’embellit avec la construction d’une fontaine.

À la création des départements en 1790, Grasse appartient au Var, dont elle est même le chef-lieu de 1793 à 1795. Son arrondissement en est détaché en 1860 pour former, avec le comté de Nice qui vient d'être rattaché à la France, les Alpes-Maritimes

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Le XIXe siècle est en revanche un siècle de prospérité. Grasse devient « Capitale mondiale des Parfums ». Elle s’ouvre vers l’extérieur et de grandes usines apparaissent. C’est également le début du tourisme : on apprécie la qualité de vie, les paysages et le climat qui y règne. La princesse Pauline Bonaparte y séjourne en 1811 et donne son nom au jardin où elle aime se reposer. De riches étrangers construisent de magnifiques villas et la ville s’enrichit en curiosités diverses. 

Visitée plusieurs fois.

D'après Wikipédia


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