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Alice On The Roof à l’Ancienne Belgique, Bruxelles, le 20 novembre 2015

Publié le 20 novembre 2015 par Concerts-Review

Alice On The Roof à l’Ancienne Belgique, Bruxelles,  le 20 novembre 2015

Concert de Alice On The Roofà l' AB le 20 novembre 2015

Lettre ouverte à Alice Dutoit

Alors ainsi notre Alice nationale a peur de son image ? Fait-elle partie de ces artistes qui ne se produisent que dans l'obscurité, qui refusent le droit à l'image, privant de liberté d'action les photographes et chroniqueurs amateurs ?

Le concert programmé à l'AB ce vendredi soir promettait une chronique plaisante sur une artiste qui m'avait laissé un bon souvenir lors de sa prestation au BSF cet été. C'est donc armé de ma plume et de mon carnet que je suis arrivé à l'entrée de la salle de concert avec dans ma poche ce petit outil précieux que l'on nomme appareil photo et qui me permet, au travers des clichés, de retrouver un fil conducteur de la soirée ainsi qu'une documentation visuelle des propos tenus lors de l'événement.

Quelle ne fût pas ma déconvenue lorsque le garde de faction chargé de la " sécurité " ne m'autorise pas à pénétrer dans la salle avec l'appareil photo, sous prétexte que l'appareil est trop performant. Cela n'a rien à voir avec la sécurité et demande selon moi une connaissance approfondie du matériel photographique. Mais on peut rentrer avec des smartphones dont certains sont plus performants et potentiellement plus dangereux que mon petit appareil. Finalement la seule chose sur laquelle ce sbire finit par se baser, c'est que l'artiste ne veut pas que l'on prenne des photos (avec des vrais appareils photos je présume, puisqu'il vient de dire qu'on peut prendre des photos avec un smartphone)

Or l'artiste ici, c'est toi, Alice. C'est toi qui ne veut pas que l'on prenne des bonnes photos, c'est toi qui préfère les clichés troubles ou de mauvaise qualité qui vont inévitablement circuler sur la toile, c'est toi, l'artiste qui te refuse à ton public de cette manière, qui refuse en somme une bonne publicité gratuite que j'étais prêt à te faire.

C'est donc avec une profonde amertume et un sentiment d'injustice que je me suis résigné à laisser mon petit appareil en consigne à l'entrée et que je suis allé m'installer dans la salle, en laissant mon carnet et ma plume bien au chaud dans ma poche, résolu à ne pas faire la chronique de ce moment de grâce au cœur de la tourmente internationale.

Alors vois-tu, lorsque tu annonces que tu vis un moment merveilleux et que nous sommes là pour le partager, sache que pour ma part, ce n'était pas le cas. L'ambiance qui était plus qu'extraordinaire, comme rarement j'en ai connue, je ne l'ai pas partagée. Les jeux de lumière que tu as admirés, je ne les ai pas appréciés, car ils t'ont maintenue dans une pénombre presque permanente, quand nous n'étions pas aveuglés par les spots balayant le public. Et quand bien même, la musique était bonne, la voix d'Alice toujours bien présente, le spectacle n'en valait pas la peine.

Est-ce la rançon du succès ? La petite Alice est-elle au Pays des Merveilles ou est-elle cette étoile filante au firmament des Stars ? Alice est sur le toit, en pleine lumière médiatique, mais pour moi ce soir, elle a joué dans le noir, et il n'y a pas photo.

Pierrot.


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