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TABAC: Pourquoi passer au tabac sans fumée est une mauvaise idée – Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention

Publié le 22 novembre 2015 par Santelog @santelog

Tabac à priser (snus), tabac à chiquer, ou en poudre à sucer, ces différents modes de consommation du tabac sans fumée sont certes minoritaires, cependant une option pour certains fumeurs qui veulent arrêter. Pourtant, le tabac sans fumée expose à des niveaux de nicotine et d’agents cancérigènes encore plus élevés que la cigarette. Si sa consommation ne représente aujourd’hui, dans nos pays, que moins de 1% de l’ensemble des produits du tabac, cette étude de la FDA alerte à nouveau, dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, sur ses effets associés.

TABAC: Pourquoi passer au tabac sans fumée est une mauvaise idée – Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention
Même si le tabac sans fumée est bien moins consommé que les cigarettes, il continue à être utilisé par certains groupes de population, en particulier les jeunes. En France, le tabac sans fumée représente aujourd’hui moins de 1% de la consommation des produits du tabac, cependant sa consommation semble repartir à la hausse comme chez les jeunes aux États-Unis et dans les pays scandinaves. Plusieurs études ont déjà documenté ses effets néfastes pour la santé (maladies cardiaques, pulmonaires et gingivales), en raison de niveaux élevés de substances toxiques dont d’agents carcinogènes. Ainsi, son usage a également été associé à un risque accru de plusieurs cancers, notamment de la bouche, de la gorge et du pancréas et du poumon.

Les chercheurs du Centre des produits du tabac de la US Food and Drug Administration analysent ici les données de niveaux de biomarqueurs d’exposition à 7 composés du tabac, dont la nicotine et les nitrosamines (substances cancérigènes) spécifiques au tabac, chez 23.684 adultes participant à la cohorte NHANES (National Health and Nutrition and Examination Survey) et suivis durant 13 ans. Ces participants ont été répartis en 4 groupes :

   16.313 non-consommateurs de tabac,

   488 utilisateurs exclusifs de tabac sans fumée,

   6.791 fumeurs exclusifs de cigarettes,

   92  » doubles utilisateurs « .

L’analyse des biomarqueurs montre que :

·   le niveau sérique moyen de cotinine, le biomarqueur d’exposition à la nicotine, est plus élevé chez les utilisateurs exclusifs de tabac sans fumée vs fumeurs de cigarettes exclusifs: 178,9 ng / ml vs 130,6 ng / ml.

·   Le niveau moyen dans les urines du biomarqueur d’exposition à NNK, un agent cancérigène connu du tabac (4 (méthylnitrosamino) 1 (3 pyridyl) 1 butanone) est également supérieur chez les utilisateurs exclusifs de tabac sans fumée.

Bref, cette large analyse confirme les résultats d’études précédentes soit un risque d’effets néfastes sur la santé, dont de cancer, plus élevé, avec l’usage de tabac sans fumée, qu’avec la cigarette. Des conclusions importantes alors que certains fumeurs, qui veulent arrêter, se tournent, à tort, vers le tabac sans fumée. On retiendra que les produits de la combustion du tabac (goudrons, gaz toxiques) ne sont pas seuls en cause dans ses effets néfastes.

Source:Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention November 18, 2015 doi:10.1158/1055-9965.EPI-15-0376 Nicotine and Toxicant Exposure among U.S. Smokeless Tobacco Users: Results from 1999 to 2012 National Health and Nutrition Examination Survey Data (Tableau@InCa)

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Lire aussi: SNUS: Même sans fumée, le tabac reste un facteur de risque cardiaque

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