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Régionales : un débat à fleurets à peine mouchetés

Publié le 23 novembre 2015 par Blanchemanche
#électionsrégionales
21/11/15
Six des dix têtes de listes aux élections régionales étaient réunies à Bordeaux ce vendredi, pour un débat télévisé sur TV7 avec des journalistes du Limousin, de l'Aquitaine et du Poitou-Charentes.Elections régionales Debat des candidats à TV 7  - Stephane LefèvreElections régionales Debat des candidats à TV 7 - Stephane LefèvreDe courtois qu’il fut durant près d’une heure et demie, le débat s’est soudain envenimé dans ses dernières minutes, le président-candidat Alain Rousset (PS) et la première adjointe au maire de Bordeaux, Virginie Calmels, tête de liste de la droite et du centre, ne pouvant cacher plus longtemps leur rivalité et s’accusant mutuellement de se livrer à des attaques personnelles. Entre celle qui a fait une entrée fracassante au conseil municipal de Bordeaux en mars 2014 et l’expérimenté président de l’association des régions de France, les couteaux sont tirés. Fort heureusement, les six candidats têtes de listes pour le scrutin des 6 et 13 décembre avaient pu au préalable exposer leur vision et leurs arguments sur les thèmes évoqués à tour de rôle par les journalistes de Sud-Ouest, de la Nouvelle République du Centre-Ouest et du Populaire du Centre : aménagement du territoire, infrastructures routières et ferroviaires, budget, emploi…La grande vitesse, sujet clivantLes infrastructures ferroviaires, avec les lignes LGV Poitiers-Limoges, Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse, ont naturellement alimenté ce débat et figé les positions : Olivier Dartigolles (Front de Gauche) et Françoise Coutant (EELV), vice-présidente de la région Poitou-Charentes chargée des Transports, ont répété leur opposition à ces projets de lignes à grande vitesse, tout comme Yvon Setze, artisan et élu lot-et-garonnais, tête de liste régionale de Debout La France (DLF). Jacques Colombier, tête de liste du Front National, affirmait ne pas vouloir opposer le rail et la route, mais jugeait « totalement déraisonnable » le projet de LGV Bordeaux-Toulouse. « Nous ne financerons pas la grande vitesse au sud comme nous l’avons fait au nord » spécifiait Alain Rousset. Quant à virginie Calmels, elle jugeait que les lignes à grande vitesse Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse ne constituent pas des priorités, à l’inverse de la ligne Poitiers-Limoges ». Elle en remettait une “couche” sur le sujet des routes, reprochant au président sortant de ne pas investir dans ce domaine, qui, il est vrai, n’est pas du ressort de la région. « On ne peut pas se désintéresser des routes, sur lesquelles nous mettrons 110 M€ sur le mandat » précise-t-elle. « Plusieurs projets routiers, et notamment la mise à deux fois deux voies de la RN147 Limoges Poitiers, sont inscrits dans le contrat de plan État-Région » rétorquait Alain Rousset.Le thème de l’économie allait creuser encore un peu plus le fossé qui sépare la tête de liste de la droite et du centre de ses adversaires, de gauche notamment. Le terme de “business plan”, employé à plusieurs reprises par Virginie Calmels, a eu le don d’irriter Olivier Dartigolles : « Je ne veux pas manager la région » objectait le leader du Front de Gauche, qui proposait en revanche « un prélèvement de 1 % sur les 75 milliards de dépôts bancaires de la grande région pour engager des projets et des investissements. »FN : « Dégraisser
le mammouth »
La question du budget et de l’emploi ne devait pas rapprocher les positions. « Il faut un budget de guerre… économique ! lâchait Jacques Colombier. On doit dégraisser le mammouth » ajoutait-il à propos du fonctionnement de la région, empruntant à un ancien ministre de l’Éducation Nationale, Claude Allègre, une expression restée célèbre. « Quant à la politique de la ville, ce n’est rien d’autre qu’une politique de crédit à l’immigration » tonnait le candidat du Front National. Françoise Coutant (EELV) se démarquait du plus grand nombre en évoquant son projet de conseils citoyens dans les territoires, « avec un vrai budget. Loin du business plan de la candidate de la droite et du centre. Quel vocabulaire ! » ironisait-elle. Virginie Calmels n’en déroulait pas moins son argumentaire : « On peut économiser 135 M€ au cours du mandat en ne remplaçant pas les agents qui partent à la retraite et lutter mieux contre l’absentéisme » proposait-elle. « On peut créer 100.000 emplois dans la grande région avec la transition énergétique » lui objectait Françoise Coutant, peut-être la candidate la plus à son avantage au cours de ce débat, grâce au calme dont elle a su faire preuve et à une bonne connaissance des dossiers.Pour revoir l'intégralité du débat : 

Marcel Oudothttp://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/2015/11/21/regionales-un-debat-a-fleurets-a-peine-mouchetes_11673720.html

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