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La revanche de sete

Par Elisabeth Leroy

SETE Port de MEZE.jpgDans le port de SETE sont également débarqués le bois, surtout pour les tonneaux, les minerais, les céréales, le pétrole et d'autres denrées.

Les activités portuaires garderont une importance stable dépassant annuellement le million et demi de tonnes avant une chute vertigineuse lors du dernier conflit mondial.

Puis avec des aménagements successifs, la croissance grimpera en flèche, en grande partie grâce aux hydrocarbures ; cela jusqu'en 1986 et la fermeture des raffineries de Frontignan. Mais Sète est devenue aussi un port de voyageurs et une station touristique.

Si Marseille l'a concurrencée sur la plan du commerce, la patrie de Paul Valéry a pris sa revanche en devenant aussi le 1er port de pêche français de la Méditerrannée.

Dès 1720, les Catalans avaient introduit la technique du gangui (la traîne) et celle de la palangre tout en allant pêcher plus au large.

Puis au XIXè siècle, les italiens constituèrent la majeure partie des équipages pour la pêche en mer, tandis que les matelots français restaient généralement sur l'étang et que l'ostréiculture en était à ses premiers essais. Le chalutage est ensuite venu, et enfin le temps des sonars, sondeurs et autres merveilles... Sète garde son rang.

Hormis cela, Sète pourrait être jalouse du Vieux Port ou de cette "Venise Provençale" si bien chantée. Mais de la Pointe Courte au Lazaret, le mot de passe semble rester celui des félibres du début du siècle : "Sian de Cete, sian de Sant Clar, sian dou Bourdigou, nous viran pas".

Et l'écrivain Maurice CHAUVET a dépeint le Sétois comme "un non conformiste, un satirique spirituel à la moquerie facile, à l'imagination vive, un fabulateur qui invente avec aisance des histoires qui font rire".

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César aurait pu être Sétois avec un nom pareil ! Car Sète est italienne et donc romaine, alors ... allons-y d'une contrepèterie de circonstance : ici pas de Marius et Jeannette, mais Janus et Marinette. La Marinette de Brassens, bien sûr.

Le petit cabanon Marseillais ! Enfoncé par les cinq cents "baraquettes" que comptait Saint Clair au siècle dernier et dont une trentaine étaient des cabarets.

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Agnès VARDA a immortalisé la Pointe Courte comme Pagnol la Cannebière, Paul VALERY, amant des flots latins, du ciel et du calme des dieux a dédié son oeuvre à ceux qui n'ont pas de système et sont absents des partis. Et Georges à la belle moustache réfutait aussi tout engagement sinon celui de l'amitié. Sète n'a pas à jalouser ni à copier Marseille : elle est plus authentique.


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