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Versailles - 7/10

Par Aelezig

Versailles est une série télévisée historique franco-canadienne diffusée depuis le 16 novembre 2015. La première saison compte dix épisodes de 52 minutes. C'est une création de Simon Mirren et David Wolstencroft. A la réalisation : Jalil Lespert, Christoph Schrewe, Thomas Vincent, Daniel Roby. Une deuxième saison est en cours d'écriture.

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Synopsis

Versailles, 1667. Louis XIV a 28 ans. Pour soumettre la noblesse et imposer définitivement son pouvoir absolu, il entreprend de transformer Versailles… comme on tend un piège. Ce jeune roi, hanté par le traumatisme de la Fronde qui avait vu les nobles se rebeller contre la royauté, se révèle un stratège politique hors du commun, machiavélique et manipulateur. Il "invente" Versailles pour éloigner les nobles de Paris, les garder sous son contrôle, et progressivement faire du château une prison dorée. Il est aussi capable de passions romanesques ; mais comment les vivre quand on est le plus grand roi du monde ? Les personnages historiques et fictionnels, du courtisan le plus en vue au plus humble serviteur du roi, nous guident dans un monde de trahisons et de secrets d’alcôve, de manœuvres politiques et de déclarations de guerre, révélant Versailles dans toute sa gloire et sa brutalité.

Les acteurs 

  • George Blagden : Louis XIV
  • Alexander Vlahos : Monsieur, le frère de Louis XIV
  • Noémie Schmidt : Henriette, l'épouse de Philippe
  • Evan Williams : Philippe de Lorraine, amant de Philippe
  • Elisa Lasowski : Marie-Thérèse d'Autriche, épouse de Louis XIV
  • Anna Brewster : Madame de Montespan
  • Tygh Runyan : le chef de la police
  • Stuart Bowman : Bontemps, le premier valent de Louis

Saison 1 : Le jeune Louis XIV s'est enfin affranchi de la tutelle de sa mère, l'envahissante et autoritaire Anne d'Autriche, et il compte bien désormais gouverner seul, complètement seul. Très marqué, enfant, par la violence de la Fronde, ce mouvement de nobles en colère contre la monarchie, de plus en plus puissante, il a quitté Paris, pour lui synonyme de traîtrise, et s'est installé à Versailles, pavillon de chasse de son père. Il a l'intention de l'agrandir et d'en faire le plus beau des palais, pour magnifier son pouvoir, qu'il veut absolu. Ambitieux, plein de projets, d'esprit de conquête, il s'attire à nouveau la foudre des nobles, qui luttent contre lui dans l'ombre. Mais Louis de jour en jour s'affirme. Son épouse Marie-Thérèse vient d'accoucher d'un deuxième enfant... noir ; probablement issu d'amours adultérines avec son nain Nabo (légende, non attestée formellement à ce jour). Magnanime, il fait enfermer l'enfant dans un couvent, et le déclare mort-né. Et la somme de lui donner d'autres fils pour renforcer la dynastie. Il a pour maîtresse, Louise de La Vallière, enceinte de ses oeuvres, mais en pleine crise existentielle : elle veut entrer en religion pour expier ses péchés ; et Henriette, mariée à son frère, homosexuel. Et il se sent désormais très attirée par une belle courtisane, Athénaïs. A l'international, en Europe, il entre en guerre... pour diminuer la puissance de l'Espagne, qui désormais encercle la France de ses innombrables possessions ; en Afrique, il veut imposer le commerce avec la France, source de richesses incomparables.

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MES IMPRESSIONS : A ce jour, vu les quatre premiers épisodes.

Il y a de bonnes choses

Magnifiques décors (même si ceux-ci semblement parfois "modestes") et costumes ; et puis c'est amusant de voir le "pavillon de chasse" dont on a tant entendu parler dans les livres d'histoire mais qu'on ne voyait jamais, se transformer en palais. J'aimerais bien savoir quel château (car ce "pavillon" est pour nous, le petit peuple, déjà une très belle demeure !) a servi pour "incarner" le premier bâtiment.

L'histoire est assez bien relatée, même si les auteurs s'attardent sur des points qui font encore débat aujourd'hui (l'enfant noir, le prince Aniaba, etc...) et en négligent d'autres, peut-être plus importants. Mais, bien que fan d'Histoire, cela ne me gêne pas outre mesure : nous ne savons de tout ça que ce que les érudits spécialisés veulent bien nous en dire. Et je me suis souvent fait cette réflexion : et si tout ça était faux ? S'ils se trompaient ? S'ils avaient mal interprété ? Alors j'ai toujours été indulgente, du moment que la trame de base soit respectée.

La personnalité du roi est bien cernée, elle est fascinante. Tout comme l'acteur, George Blagden. Au début, il ne paie pas de mine, je ne m'attendais pas à ce jeune homme un peu lisse pour un rôle pareil. Traits fins, presque enfantins. Mais rapidement, je suis devenue accro ! Le visage est certes doux et délicat, mais le regard magnétique, passe de la séduction la plus incandescente à la fureur machiavélique. Cet acteur est très charismatique et je ne suis pas prête d'oublier son nom. 

J'aime aussi beaucoup le frère du roi, homosexuel à la fois élégant et extraverti, qui essaie d'être loyal tout en souffrant de ce rôle d'éternel second. Incarné par Alexander Vlahos, un autre inconnu (pour moi), dont j'apprécie aussi le charme et la prestance.

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Les bémols :

La réalisation me semble un peu space : caméra virevoltante, qui n'arrête pas de bouger ; peu de plans statiques mais un suivi au plus près des personnages qui marchent, en silhouette, en plan taille ou en gros plan ; voire zooms sur des détails, dont on se fiche un peu ; et des travellings circulaires en veux-tu en voilà. Ces techniques sont répétitives et donc quelquefois agaçantes à la longue.

Et puis c'est parfois un peu vide... on dirait qu'il manque des gens ! Le soir, par exemple, ils font des petits buffets où chacun grignote ce qu'il veut... la table semble perdue au milieu de la grande pièce et on ne compte guère qu'une quinzaine de convives ! Il y avait foule à graviter autour du Soleil, pourtant.

Les scènes de sexe ne servent à rien et moi, ça m'énerve, cette sorte de diktat dans le cahier des chargers pour "attirer" le public. De plus, comme par hasard, on ne voit que les femmes à poil... ces messieurs restent assez pudiquement cachés dans les draps ou entre les jambes des dames... Au moins deux ou trois scènes hot, mais courtes, par épisode.

Je n'aime pas du tout la musique, moderne, tendance new age, ou industrielle, c'est selon. Je ne suis pas réfractaire au style... mais dans un film ou une série "normaux". Si on regarde un truc historique, par définition, c'est qu'on aime l'histoire ; si on aime l'histoire, on veut qu'on nous restitue toute l'époque retenue, dans son contexte : ses décors, ses vêtements, sa façon de vivre, la musique qu'on écoutait... En ce qui me concerne, j'adore la musique baroque et je ne comprends pas qu'on ait mis cette chose bizarre à la place ! C'est comme si on mettait les marquises en jogging Adidas... Le générique de début est tout à fait détestable : un graphisme à dominante géométrique, où s'intercalent des images sans rapport avec le grand siècle, accompagne la bande son où l'on entend des cris stridents qui font mal aux oreilles !

Un truc un peu bizarre : les hommes portent les cheveux longs, bouclés en anglaises, ou frisés, naturels... En réalité, il me semble bien qu'ils portaient des perruques à l'époque ; car le cheveu abondant et brillant, c'est rare chez les hommes, surtout à partir d'un certain âge, et pas si avancé que ça. Les femmes portaient souvent des simples postiches pour étoffer leur chevelure, mais aussi des perruques quand la nature ne les avait pas dotées d'une belle crinière. Mais les hommes, c'était carrément perruque obligatoire. On se demande comment faisaient les gens modestes pour avoir d'aussi belles frisettes ! La permanente n'existait pas. Alors, là, j'ai pas trop pigé...


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