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Qui est santos dumont?

Publié le 06 décembre 2015 par Hakim Allaki @IguassuTP
QUI EST SANTOS DUMONT?QUI EST SANTOS DUMONT?

Alberto Santos-Dumont est né le 20 juillet 1873 à Palmira - aujourd'hui ville de Santos Dumont - Brésil, et mort le 23 juillet 1932 à Guarujá, Brésil, est un pionnier franco-brésilien de l'aviation. Il passe la majeure partie de sa vie en France

Il construit de nombreux ballons à bord desquels il vole et conçoit le premier dirigeable pratique. La démonstration de son étonnant aéronef " plus-lourd-que-l 'air ", le 14 Bis(est un avion biplan, de type canard), a lieu dans le plaine de jeux de Bagatelle à côté du parc de Bagatelle près de Paris, lors d'un vol public, homologuant par la même occasion le premier record du monde d'aviation, le 23 octobre 1906. C'est le premier homme à posséder les trois brevets de pilote : ballon, dirigeable et aéroplane.

Son père, Henri Dumont était Français naturalisé Brésilien qui fit fortune dans la plantation de café. Sa mère Dona Francisca dos Santos était la fille d'un notable Brésilien. Santos-Dumont eut sept frères et sœurs.

Alberto suivit des études à São Paulo et à la prestigieuse école des mines d'Ouro Preto. À la suite d'un accident de cheval, son père devint paraplégique et vendit les plantations. Sa famille décida d'émigrer à Paris en 1891. En 1896, Alberto retourna au Brésil où vivait sa mère mais en 1897 il revint vivre à Paris.

En 1898, Alberto participe à une course de ballons avec un ballon de 1 800 m³ nommé l' Amérique. Durant cette course il effectue un vol de 22 heures, de Paris à la Creuse. Cette même année, il commande à un fabricant de dirigeables créé par deux ingénieurs français, Henri Lachambre et Alexis Mâchurons, le plus petit ballon du monde, qu'il appela le Brasil. Le diamètre de ce ballon était de 6 mètres, ce qui correspond à une sphère dont le volume et la surface sont égaux en chiffres : 113 mètres cubes et 113 mètres carrés. Construite en soie du Japon, l'enveloppe ne pesait que 3,5 kg et14 kg après avoir été vernie en trois couches. Le filet en coton pesait 1 800 g. La nacelle, petite mais suffisamment spacieuse, pesait elle 6 kg. Un guiderope de 8 kg et un grappin de 3 kg complétaient l'équipement. Son poids total était de 27,5 kg sans ses engins d'arrêt. En raison du poids réduit de l'aéronaute, 50 kg, le Brasil gonflé à l'hydrogène réussit à emporter 30 kg de lest. L'inauguration eut lieu le 4 juillet 1898. L'ascension se prolongea pendant cinq heures, durée impressionnante pour un si petit ballon, et se termina près de Pithiviers.

Santos-Dumont fit construire son premier dirigeable, le numéro 1 en 1898 par Henri Lachambre. Celui-ci était équipé d'un moteur De Dion-Bouton. Une grande lignée suivit jusqu'à 1905.

En 1900, Henry Deutsch de la Meurthe crée une compétition, dotée de 100 000 francs, réservée aux seuls dirigeables et qui consiste à couvrir en moins de 30 minutes la distance entre Saint-Cloud et la Tour Eiffel. Santos-Dumont y participe et la remporte mais pas à son premier coup d'essai, il est notamment victime d'un accident dans le cadre de cette compétition le 8 août 1901, ce dernier heurtant la façade d'un immeuble au quai de Passy et se retrouvant suspendu au 5 e étage! Il se passionne également pour les " machines volantes " de Clément Ader, des frères Wright et d'Otto Lilienthal, dont les machines parvenaient à peine à s'arracher du sol.

Fin 1902, il est admis comme membre de l'Aéro-Club de France grâce à Étienne Giraud, par acclamations lors d'une fête privée de la Société d'Encouragement à la Locomotion Aérienne, en présence notamment du comte Jules-Albert de Dion.

En 1904, il publie son livre Dans L'air chez Fasquelle. Ce livre ne fut tiré qu'à cinquante exemplaires numérotés.

Six mois après le premier vol (non homologué) de l'inventeur roumain Traian Vuia, le 23 octobre 1906, dans la plaine de jeux de Bagatelle, à côtê du parc de Bagatelle, Santos-Dumont parvient à maintenir sa machine au-dessus du sol sur une distance d'une soixantaine de mètres " au-dessus de l'herbe ". L'histoire retient cet évènement comme l'un des premiers vols effectués hors des États-Unis. Conforté par cet exploit, le 12 novembre 1906, à bord du 14 Bis, un biplan à moteur Antoinette d'une puissance de 50 ch., il franchit en vol une distance de 220 mètres en 21 secondes, à une hauteur atteignant 2 mètres et à la vitesse - considérable pour l'époque - de 41,3 km/h  ; cette prouesse figure sur les tablettes de la toute nouvelle Fédération aéronautique internationale comme le premier record du monde d'aviation. Il remporte ainsi le prix de l'Aéro-Club de France qui s'élève à 1500 francs (prix remis à l'aviateur réalisant un vol en ligne droite de minimum100 mètres). Il avait appelé son aéroplane " 14 Bis " parce que ses premières expériences de sustentation s'étaient déroulées arrimées à un dirigeable immatriculé " 14 ".

Le 22 novembre de la même année, l'aérostier remporte le prix d'aviation créé conjointement par Deutsch de la Meurthe et Ernest Arch Deacon. En1907, Santos-Dumont tente à quinze reprises des vols motorisés avec les moteurs Antoinette. Bon nombre furent des échecs.

Alors que le nom de Santos-Dumont résonne depuis plus de 10 ans dans les milieux des aéronautes et des aérostiers, Alberto entreprend la construction des " Demoiselle ", petits monoplans motorisés. Ces réalisations augmentèrent sa popularité auprès du public français mais aussi auprès des vedettes des meetings aériens. Son aura augmenta d'autant plus qu'il offrait gratuitement les plans de ses avions à ceux qui souhaitaient les construire. Ces appareils étaient d'une incroyable maniabilité, si bien qu'ils devinrent à leur tour les vedettes des exhibitions aériennes que le public réclamait. Encouragé par ses succès et sa célébrité naissante, Santos-Dumont modifia et améliora ses aéronefs. Bientôt ce furent de véritables avions de tourisme faits de toile de chanvre et de bambous qu'il vendit en kit au public. Il en abandonna les droits de licence ce qui en favoris a la construction par des tiers, Roland Garros, Aude mars et Brinde jonc des Moulinais firent leurs premiers vols sur des " Demoiselle ", on les appelait alors les " de moise listes ".

Santos-Dumont fait son dernier vol comme pilote sur une Demoiselle le 4 Janvier 1910. Le vol se termine par un accident quand un hauban d'aile casse quand il volait à une altitude d'environ 25 m, ce qui provoque le détachement de l'aile et sa chute dans un arbre. Mais il en échappe avec juste quelques contusions. Néanmoins en mars 1910 Santos-Dumont annonce son abandon de l'aviation, et son intention de vendre son avion, et son l'atelier après avoir licencié son personnel. Enfermé dans sa maison, on a dit qu'il souffrait d'une dépression nerveuse causée par le surmenage. Toutefois, il est probable que c'était les premiers signes de la sclérose en plaques dont il a souffert plus tard. En 1911, il déménage dans la petite station balnéaire normande de Bénerville (maintenant Bénerville-sur-Mer), où il se met à l'astronomie en tant que hobby. Après le déclenchement de la Grande Guerre en 1914, des voisins, ignorant sa renommée et ses exploits passés à Paris quelques années plus tôt, l'accusent d'être un espion allemand suivant l'activité navale française, en se basant de façon erronée sur son télescope de fabrication allemande et son accent étranger. Cela conduit la gendarmerie à perquisitionner dans sa maison de façon brutale. Bouleversé par cette accusation, ainsi que déprimé de sa maladie, Santos-Dumont brûle tous ses papiers, plans et notes, vend sa maison et retourne au Brésil. Pour cette raison, il reste aujourd'hui peu d'informations directes concernant ses conceptions.

Après la Première Guerre mondiale, Santos-Dumont revient vivre en France une dizaine d'années. Mais la perspective de voir évoluer l'aviation aux seules fins militaires le révulse : à l'occasion de la première conférence sur le désarmement organisée par la Société des Nations, il écrit une lettre-manifeste publique s'élevant contre l'utilisation de l'aviation à des fins militaires.

En 1928, atteint de sclérose en plaques, il retourne dans son pays natal où il est acclamé comme un héros, et participe encore à quelques meetings. Mais la vision en 1932 des avions bombardant la population lors de la guerre civile brésilienne (1932) le démoralise. Il finit par se suicider dans une chambre du Grand hôtel de Guarujá le 23 juillet 1932.


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