Magazine Culture

Critiques Séries : Versailles. Saison 1. Episodes 7 et 8.

Publié le 08 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Versailles // Saison 1. Episodes 7 et 8. Episode Sept / Episode Huit.


Après avoir erré pendant quelques épisodes, Versailles reprend des couleurs ici avec ces deux épisodes beaucoup plus enchanteurs. Ce que j’ai aimé avec ces deux épisodes c’est le fait que Versailles tente d’autres choses. La maladie du roi par exemple est un élément intéressant qui n’est certes pas sans rappeler l’intrigue de Rodrigo dans Borgia mais peu importe. Ce n’est pas bien grave. Lizzie Brocheré, l’infirmière, n’a cependant pas le rôle qu’elle aurait pu avoir. Il aurait été intéressant de donner à cette actrice une place beaucoup plus intéressante et alors son jeu aurait peut-être été beaucoup plus nuancé. Bien entendu, le changement autour de ce personnage pourrait être vraiment intéressant, surtout que c’est le médecin personnel du roi (enfin, c’est ce qu’elle devient à la fin de l’épisode 7). J’aime bien l’innocence qu’elle tente d’apporter à son personnage même si ce n’est probablement pas ce qu’il y a de nuancé pour autant. Cette histoire de fièvre inspire donc tout un épisode et inquiète aussi par la même occasion Bontemps qui ne quitte pas son chevet. Masson propose un traitement et sa fille Claudine en suggère un autre histoire de créer la discorde.

Sauf que les choses ne sont pas aussi simples que l’on ne pourrait probablement l’imaginer au départ. Si à Versailles le roi est malade, à Paris les choses sont totalement différentes. En effet, ça complote toujours dans le but de faire tomber le roi. Cette époque était tout de même beaucoup moins sereine que celle de nos jours. Je veux bien croire que certains ont peut-être déjà tenté un coup d’Etat en France depuis que l’on est sous la Vème République, je ne pense pas qu’il y ait autant de problèmes de complots qu’à l’époque de la monarchie. Surtout avec un roi comme Louis XIV qui était détesté de tous pour ses choix les plus douteux. Versailles n’est peut-être pas une brillante série, elle a au moins des choses à raconter dans ces deux épisodes qui viennent changer un peu la donne. Il était vraiment temps car la production qu’est Versailles reste vraiment belle à voir. On sent que les moyens (jamais mis auparavant dans aucune autre série française) sont présents et que Canal + n’a pas mis la main au portefeuille pour rien. Ce que je me demande cependant c’est s’ils vont donner une saison 2 à Versailles (on ne connait pas plus que ça les audiences des épisodes car même si cela a démarré devant plus d’un million de téléspectateurs, la série a pu drastiquement chuter depuis).

Versailles ne provoquant aucun buzz, Versailles reste cependant une série intéressante par rapport à ce qu’elle incarne du passé de la France. La France ce n’est pas que le XIXème siècle, c’est aussi d’autres époques et notamment celle des rois. Il y a une scène magnifique dans l’épisode 7 de danse qui, sans être très importante dans la mécanique de l’histoire était surtout très belle. Les costumes, la mise en scène, les décors, tout est parfait. Sans compter que la série est aussi capable d’entrecouper une scène de chants grégoriens avec une scène d’écartèlement. Ce que je trouve dommage de ce point de vue là c’est le fait qu’au fond Versailles n’ose toujours pas plus la violence. C’était une époque violente mais l’on a l’impression que la série veut rester trop lisse de ce point de vue là. Certes, c’est une série destinée au prime time mais c’est sur Canal +, la maison de séries comme Maison Close qui était un peu plus osée (même si c’était là aussi beaucoup de bruit pour rien). Dans le second épisode, Marchal lutte contre l’effet du breuvage de Béatrice et Louis se révèle toujours un fin stratège. Notamment dans la relation avec son père.

Accessoirement, ces deux épisodes viennent nous rappeler que pour les puristes, Versailles ne sera pas vraiment la même. En effet, ils pourront considérer que l’intérêt suscité par ce drôle de Versailles et les délires psychédéliques de sa cour sont inversement proportionnels à la longueur des cheveux de ses protagonistes. Finalement, Versailles démontre enfin ce dont elle est véritablement capable avec des intrigues qui correspondent un peu mieux aux idées que je me fais de cette série.

Note : 6.5/10. En bref, deux épisodes beaucoup plus solides que les quelques précédents.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog