Kamoulox nabologique

La vermine se régale avec du "tragiquement marrant".

"Nabe accuse la France moderne décadente, assis entre deux tableaux d'art "contemporain" dans une galerie remplie de bobos en manteaux trois-quarts." C'est un résumé trouvé sur YouTube des scènes de cette vidéo. A l'époque lointaine où on l'avait vu à Apostrophes, j'étais en khâgne, et j'avais lu Au régal des vermines, un livre assez noir sur notre civilisation. Marc-Edouard Nabe avait fait son buzz à l'époque et on l'avait vite rangé au rayon des excentriques de la Rive Gauche à l'instar de Jean-Edern Hallier. Un petit écrivain bileux transi devant la musique jazz et quelques autres fixettes idéologiques pittoresques. Un petit Léon Bloy était né.

Mais actuellement, il me fait plus penser à Richard Millet dans son Éloge littéraire d'Anders Breivik avec cette étrange fascination pour la mort de l'autre (du moins, du désigné comme tel : le bobo). Cette béatitude trouve son étoile noire en une jouissance anéantissante, un masochisme jubilatoire devant l'horreur sous prétexte qu'elle aurait une origine divine, qu'elle incarnerait une revanche historique.

Marc Edouard a commis une revue ! Patience (d'horribles photos de décapitations à l'inérieur) dont le larges extraits ont été repris dans la "revue" de Daesh, Dar al Islam.

Citation :

"Mais le projet de Baghdadi et de l'État Islamique va naturellement dans le sens de l'histoire. Il y en a un qui est pour punir, et l'autre pour construire. L'EI ne ringardise pas AQ, mais pousse plus loin la lutte armée contre ces immondes Occidentaux qui ont détruit les pays arabes, et leurs complices mauvais Musulmans. [...] Écoutez les prêches de Baghdadi ! Pas du tout ceux d'un "illuminé" appelant au culte de sa personnalité, où la destruction systématique de tous les mécréants de la terre. Un modèle de juste mesure dans la croyance offensive." Marc Edouard Nabe