Critiques Séries : Gotham. Saison 2. Episode 11.

Gotham // Saison 2. Episode 11. Worse Than a Crime.
SEASON FALL FINALE

Je déplorais avec l’épisode précédent l’incapacité de Gotham à délivrer deux bons épisodes de suite. L’épisode précédent faisait tellement de belles et bonnes promesses pour la suite de la saison (et surtout ce mid-finale) que j’avais hâte de découvrir le résultat. Sauf que le résultat est malheureusement déplorable. L’arrivée de Theo dans l’univers de Gotham était une bonne idée, mais la série donne ici l’impression d’avoir baissé les bras. Le fait est que Galavan a probablement transformé Gordon en vilaine bête (puisque ce dernier se retrouve à tuer impunément pour la première fois, ce qu’il s’était refusé à faire avec le Penguin dans le pilote de la série avec les conséquences que cela a aujourd’hui). C’est intéressant de voir comment la série a changé cette année même si le résultat n’est pas nécessairement brillant. Le problème c’est que l’on ne sait pas trop où est-ce que cela est sensé nous mener. J’aimais bien Galavan, j’aimais bien James Frain dans la série mais là, rien ne se passe vraiment comme prévu. J’aurais préféré que Gotham dise au revoir au Penguin dans cet épisode plutôt que de Galavan. C’est trop tôt, comme c’était trop tôt pour la mort de Jérôme au début de la saison. Cameron Monaghan me manque encore terriblement.

Mais « Worse than a Crime » est sensé être le mid-finale de Gotham, l’épisode qui doit donner envie de revenir l’année prochaine pour la suite de la saison. Le résultat n’est malheureusement pas aussi bon que je ne l’espérais. Cet épisode est celui où Jim Gordon franchi la limite qu’il s’était donné pour but de ne jamais franchir. C’est intriguant, intéressant mais le résultat est que l’on a l’impression que tout nous est balancé en pleine figure au mauvais moment. Cet épisode se veut grand mais n’est pas à la hauteur de ses ambitions, laissant le téléspectateur avec un arrière goût d’inachevé. Toute la structure de l’épisode est d’ailleurs assez étrange, ce qui nous emmène petit à petit vers ces cliffanghers et moments de tension ultimes. Durant près de 35 minutes, Gotham passe son temps à errer et à tergiverser là où elle ne devrait pas. L’épisode en lui-même se contente d’une intrigue classique et formulaïque : le kidnapping de Bruce Wayne. Cela devrait être important et pourtant, c’est tout le contraire. On a l’impression de se retrouver avec les pires aspects de Gotham encore et encore dans un épisode qui a justement du mal à sortir de ses carcans. Le kidnapping est donc un leurre pour gagner du temps dans un épisode qui n’a rien d’autre à raconter qui pourrait prendre 45 minutes de temps.

Du coup, on a l’impression de vivre un épisode de remplissage autour d’un kidnapping sans enjeux qui arrive à un moment presque un peu trop mauvais. La série aurait pu prendre son temps mais non, elle nous balance ça effroyablement mal. Et puis Gordon fait face à Galavan avec le Penguin. C’est pas mal et le face à face est efficace mais cela s’arrête un peu plus. Tout est trop prévisible, écrit avec les pieds sous couvert de dialogues engoncés et mal fagotés. L’introduction de Mr. Freeze à la fin de l’épisode pourrait être une opportunité intéressante pour Gotham sauf que le résultat est tout autre. Je n’ai pas forcément besoin de Mr. Freeze alors que Galavan était un bon méchant jusqu’à présent qui ne demandait qu’à évoluer un peu plus. Du coup, cette nouvelle introduction laisse pas mal de questions en suspend, sans compter que notre héros, Gordon, va devoir se faire avec le fait qu’il a franchi la ligne jaune. Et qu’en est-il de Tabitha ? Sera t-elle la méchante de la seconde partie de la saison ? Telle est la question aussi car Tabitha était un personnage au potentiel certain mais exploité de façon très diffuse. La première partie de la saison était prometteuse puis s’est avérée être ratée avant de reprendre des couleurs et de reperdre pied à nouveau.

Note : 4/10. En bref, fin de mi-saison ratée.