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Hippocrate - 5/10

Par Aelezig

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Un film de Thomas Lilti (2014 - France) avec Vincent Lacoste, Reda Kateb, Marianne Dennicourt, Jacques Gamblin, Félix Moati

C'est bien... mais c'est pas du cinéma.

L'histoire : Benjamin, 23 ans, débute sa carrière en qualité d'interne dans un hôpital. Et c'est pas drôle tous les jours, loin de là.

Mon avis : Cette histoire m'a intéressée, beaucoup émue quelquefois, tant elle met en exergue les problèmes que rencontrent les soignants aujourd'hui (pression, manque de personnel, gestion "financière" des hôpitaux...) mais aussi les personnes confrontées au très grand âge, que l'on s'acharne à préserver à tout prix au nom de l'éthique, même si c'est dans les pires conditions. Le parcours initiatique de ce jeune médecin en devenir est touchant.

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A vous dégoûter d'être toubib ! Et puis non, comme les deux héros, et tous les autres personnages du reste, on se dit que c'est vachement bien d'avoir ces gens qui veillent sur nous et que ça doit être formidable d'exercer un métier vocation, un métier passion.

Ceci étant... voilà un film qui n'est pas du cinéma ! Aucune dimension artistique, des rôles très universels, très stéréotypés (malgré la qualité de l'interprétation), du narratif pur et dur : les dialogues sont plus importants que les images. Du docu, quoi. De la docu-fiction si l'on veut, puisqu'il semble que ça soit désormais un genre à part...

Le cinéma doit m'emporter, par quelque chose de très personnel, de très puissant, qu'il s'agisse d'une histoire, d'un acteur, d'un style. Ou des trois à la fois.

Mais là... que voulez-vous... j'avais l'impression de voir un reportage sur l'hôpital sur France 2.

On pourrait me rétorquer : et Polisse, alors, que tu as adoré ? C'est vrai Polisse peut ressembler à un documentaire, mais les personnages sont bien plus dessinés, les contours sont plus vifs, plus nets, plus passionnels, les situations très diverses, et d'une puissance phénoménale parfois, et la caméra de Maïwenn balaie tout avec... un art certain, entre réalisme et sensibilité. Et toc.

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Thomas Lilti a été médecin. Il sait de quoi il parle, OK. Mais de là à devenir cinéaste, c'est autre chose. C'est comme Olivier Marchal... dont je déteste généralement les films.

Plus de 900.000 entrées et des éloges de partout, critique et presse. Alors là, une fois encore, les bras m'en tombent... Ce qui est rigolo c'est que certains trouvent ça épatant comme un épisode d'Urgences, et d'autres que justement c'est encore mieux, loin des séries télé et proche de la réalité vraie de vraie !

A croire que les gens oublient que le cinéma est un art. Le septième, qu'on dit, même.


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