La biologie est la connaissance du vivant. Quel que soit l’organisme étudié, bactérie, végétal, mammifère, le dénominateur commun, c’est la vie. On la reconnaît à la présence d’A.D.N., à l’organisation interne, à la reproduction. Sous cet angle, l’unité du vivant est manifeste.
Biologiquement parlant, l’espèce humaine n’est justement qu’une espèce, non un genre à part ; on y reconnaît les caractéristiques du vivant ; et son apparition s’inscrit dans une histoire dont les péripéties sont les hasards de l’hérédité et de la survie.
Difficile pourtant de ne pas constater d’étonnantes différences entre notre espèce et les autres. Aucune n’a connu ces cinq mille dernières années autant d’événements et de bouleversements ; l’histoire du vivant est d’une affreuse monotonie comparée aux imprévisibles décisions des peuples. L’Histoire paraît d’un autre ordre que l’Evolution.
Moralement parlant, nous n’intentons pas de procès au chien enragé mais nous accusons l’homme qui a commis un crime. Nous admettons que le bétail et la volaille soient de simples instruments à notre service ; s’ils n’étaient pas doués de sensibilité, nous ne leur accorderions pas plus de pitié qu’au blé et au maïs que nous fauchons sans égard. Mais envers un être humain agir de la sorte serait parfaitement indigne.
Enfin, la vie a beau être une, nous estimons différemment les vies végétative, sensitive et réflexive. La vie de la pensée et l’usage des sens l’emportent à nos yeux sur la croissance d’une plante. Nous établissons spontanément une hiérarchie entre une vie de simple nutrition et une vie agissante et délibérante.
Le problème est donc de concilier l’unité du vivant avec cette apparente discontinuité entre la vie humaine et celle des autres organismes. On dirait que nous acceptons la biologie comme théorie et la nions en pratique.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble