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Création d’entreprise : votre idée est-elle intéressante ?

Publié le 15 décembre 2015 par Marketingcommunity @marketing_cmnty

Création d’entreprise : votre idée est-elle intéressante ?

Ça y est, vous la tenez cette idée qui va vous permettre de vous lancer et créer votre boîte. Certes, pour assurer votre succès, d'autres éléments sont indispensables : une équipe complémentaire, une bonne exécution et un timing parfait. Mais l'idée est la base de tout. Mais comment être sûr qu'elle va fonctionner ?

Bonjour, voici mon idée...

En fait, il est assez simple de savoir rapidement si votre idée est bonne ou mauvaise : vous devez la confronter. Pour ce faire, il existe plusieurs possibilités : les concours, start-up week-ends, mash up, concours de pitch, pecha kucha, etc.

Parler de son idée permet de la confronter au monde, de l'enrichir avec les avis extérieurs de professionnels, de clients ou d'utilisateurs. Sinon, on court le risque qu'elle ne convienne à personne. Mais cela ne signifie pas de tout dévoiler. On peut parler de son projet sans donner toutes les orientations de la stratégie.

Julien Noronha, 31 ans, cofondateur de Widoobiz.

Le meilleur moyen de tester réellement votre idée reste le contact client : sortez le plus rapidement possible une première version de votre produit à moindre coût et allez le vendre à vos clients. Ce n'est que comme ça que vous percevrez les bons points, votre différenciation et les axes d'amélioration. Une fois cela accompli, le reste viendra tout seul : on continue, on itère ou on arrête et on repart de zéro. De nombreux entrepreneurs sont passés par là.

Au lancement du projet, nous n'avions aucun business plan formalisé, simplement quelques idées de monétisation, fonction du développement de Jogg.in et de la validation de certaines hypothèses pensées pendant la phase de réflexion en amont. Après une campagne de crowdfunding réussie, nous avons eu la chance de connaître un succès rapide avec beaucoup d'inscriptions en seulement quelques mois et des contacts avec de nombreuses marques. En plus de valider certaines hypothèses sur les leviers de monétisation de la plateforme, ces premiers bons résultats nous ont permis de financer son développement. Grâce à de nombreux projets pendant l'année qui a suivi le lancement, et à notre passage en incubateur, nous avons finalement affiné nos idées et formalisé notre business plan.

Thomas Didier, 29 ans, cofondateur de Jogg.in

Innover, décloisonner, importer

Voici quelques pistes pour évaluer une idée. Elles sont souvent l'apanage des jeunes, qui ont peu d'argent mais beaucoup d'énergie.

Innover sur un marché existantNous étions réellement frustrés par le manque d'innovation dans le fonctionnement des sociétés dans le milieu de la mode. Pour nous, il y avait une vraie nécessité à dépoussiérer ce marché. Nous avons souhaité proposé un positionnement innovant : nous changeons les codes de la mode traditionnelles en ne laissant plus de place aux marges surévaluées ou aux coûts intermédiaires imposés et en proposant des produits entièrement fabriqués en Europe à un prix maîtrisé et honnête, uniquement sur Internet. Innover dans l'existant, c'est possible ! Il faut étudier le fonctionnement du marché dans lequel on souhaite s'insérer et tenter d'y apporter des améliorations. Il y a beaucoup de marchés un peu vétustes qui méritent d'être rajeunis, même ceux déjà bien établis.

Samy Ziani, 27 ans, confondateur de Hast

Reprendre une idée existante et l'amener sur un autre marché1001 pharmacies était initialement une fausse bonne idée. Bonne idée, parce que beaucoup de monde dans l'industrie pharmaceutique avait imaginé un modèle similaire et savait qu'il y avait de la valeur à créer. Fausse bonne idée, parce que c'était extrêmement complexe à mette en oeuvre. On a continué à penser que c'était une bonne idée, parce que malgré toutes les galères, on avançait un peu tous les jours. On a toujours un prochain jalon devant nous, et tant qu'on continue à en franchir régulièrement, on considère qu'on est sur la bonne voie : un financement, les premiers vendeurs sur la marketplace, etc. Bref, si on part sur une mauvaise idée, sur un mauvais marché, ça ne marche pas. Mais une bonne idée peut aussi en devenir une mauvaise selon la manière dont elle est exécutée, selon le timing, selon la (mal)chance... des opportunités de se planter en cours de route, on en a tous les jours ! Sabine Safi, 27 ans, cofondatrice de 1001pharmacies
Importer un produit de l'étrangerNous avons trouvé l'idée de Bagel Corner un peu par hasard. En fin de Master, nous étions en mission pour la chambre de commerce de paris à Budapest pour aider les entreprises françaises à s'implanter en Hongrie. Pendant notre temps libre, au hasard des balades, on voyait souvent des petites échoppes de bagels et notamment des chaînes de restauration rapide autour de ce produit.Nous voulions créer notre entreprise après nos études, nous avons saisi l'opportunité. Bien sûr, nous n'avions aucune garantie de succès : il y a toujours l'incertitude du marché. Mais les risques étaient calculés. Le bagel n'est pas un produit très différent du sandwich et on se disait que sur un bon emplacement à Paris avec un concept un peu attractif en restauration rapide, les risques étaient limités. Nous nous sommes d'ailleurs développés assez rapidement : nous avons aujourd'hui 10 restaurants, un objectif de 20 en fin d'année 2015 et 60 pour 2018 dans toute la France.

Michael Cohen, 30 ans, cofondateur de Bagel Corner

Extrait de :

Création d’entreprise : votre idée est-elle intéressante ?

Jeunes, créez votre entreprise !
Mon premier job : entrepreneur ! Le parcours de l'envie au lancement
Vincent Redrado, Dominique Restino, Bénédicte Sanson
Collection: J'ouvre ma boite, Dunod
2015 - 160 pages - 150×210 mm
Voir la fiche détaillée du livre


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