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« Demain »... Et si on en parlait aujourd'hui ?

Publié le 17 décembre 2015 par Toulouseweb
 

« Demain »... Et si on en parlait aujourd’hui ?


Aujourd’hui sort sur un bon millier d’écrans en France un film qui peut aisément se passer d’une critique de cinéma, un film dont vous avez certainement entendu parler autant, si ce n’est plus, dans votre hypermarché favori que dans votre salle de cinéma favorite. Cela dit, un film sorti avec une telle débauche de marketing n’est pas, par définition, à jeter à la poubelle, pas plus qu’un film présenté dans une seule salle d’Art et Essai, à raison d’une seule séance par jour, n’est le chef d’œuvre du siècle.
Mais si, aujourd’hui, nous parlions de « Demain » ? Ce film, sorti il y a deux semaines, est encore à l’affiche de cinq salles de l’agglomération toulousaine, et il le mérite amplement. En effet, dans le registre des films dits « de réflexion » sur le monde dans lequel nous vivons, il nous parle d’écologie, d’environnement, de nourriture, d’éducation. Alors j’en entends déjà, au fond, qui disent : « Ah oui, un film engagé, un film culpabilisateur ? ». Eh bien non, pas du tout...
Il est vrai que nous avons eu à l’affiche, ces dernières années, des films qui tournaient autour des thèmes environnementaux, avec, parfois, une pointe de catastrophisme... Nicolas Hulot (« le syndrome du Titanic ») et Yann Arthus Bertrand (« Human », « la soif du monde ») ont labouré ce sillon, ont profité, chacun, de leur notoriété pour lancer des cris d’alarme sur l’état de la planète.
Fort bien... Mais lorsque nous sommes au cinéma, nous avons parfois... souvent... besoin que l’histoire se termine bien, et que l’on ne nous annonce pas la fin du monde pour demain matin. Et justement, dans « Demain », Cyril Dion et Mélanie Laurent partent du concret, des initiatives locales organisées ici ou là. A Detroit, ville sinistrée depuis le départ de l’industrie automobile, on cultive en pleine ville des fruits et des légumes pour la population locale. A Bâle, en Suisse, on expérimente une monnaie locale qui permet aux entreprises de commercer entre elles sans dépendre de banques qui oublient parfois les vrais besoins de leurs clients. En Islande, au Danemark, l’accent est mis sur une utilisation intelligente des énergies renouvelables. A San Francisco, à Totnes, dans le sud de l’Angleterre, on repense la gestion des déchets domestiques, on développe la permaculture... Cependant, la démonstration, à l’écran, de la viabilité de ces solutions n’aurait pas la force souhaitée s’il n’y avait pas de vrais personnages pour les incarner. Et là, c’est la force du film de Cyril Dion et Mélanie Laurent que de nous présenter des femmes et des hommes qui ne sont pas des « néo-babas », un joint à la bouche, mais, par exemple, le patron d’une entreprise de plus de cent salariés, en banlieue parisienne, qui fait tourner sa papeterie avec le souci constant de trouver des solutions « autres » . Ce type-là, la force est avec lui, mais ce n’est pas la même force que celle que j’évoquais plus haut !
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