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Critiques Séries : Marvel's Jessica Jones. Saison 1. Episodes 10 et 11.

Publié le 26 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Marvel’s Jessica Jones // Saison 1. Episodes 10 et 11. AKA 1,000 Cuts / AKA I’ve Got The Blues.


La tension augmente d’un cran avec ces deux nouveaux épisodes de Jessica Jones et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est une très bonne nouvelle. Mais Luke Cage n’est jamais très loin non plus. L’absence de ce dernier des deux épisodes (enfin, jusqu’au cliffangher de « AKA I’ve Got the Blues ») est une bonne nouvelle, permettant de laisser de la place pour d’autres histoires et notamment le développement de la jeunesse de Jessica Jones. Avec « AKA 1,000 Cuts », la série parvient à reprendre les choses là où l’on avait pu les laisser : Killgrave s’en sortait encore une fois mais c’est surtout l’épisode où Hope meurt. C’est donc un épisode important, d’autant plus que Hope est beaucoup plus qu’un nom dans cet épisode. Au delà de ça, j’ai parfois trouvé que cet épisode reste fainéant, n’osant pas suffisamment de choses par rapport à ce qui nous avait été promis au départ. La mort de Hope est un moment de violence assez opportun pour démontrer encore une fois à quel point Killgrave n’a peur de rien. Surtout pas de démontrer qu’il est le plus fou de tous. Jessica Jones a réussi à parler de viol dans les épisodes précédents sans tomber dans le drame de bas étage.

Mais la violence de Jessica Jones reste gratuite la plupart du temps, notamment dans cet épisode. Killgrave est le méchant de l’histoire, on l’a bien compris, sauf que la série cherche à créer des problèmes ailleurs, notamment avec la mort du Détective Clemons. Ce dernier n’avait rien demandé et ce n’est même pas Killgrave qui s’occupe de son cas mais Simpson sous l’influence de ses petites pilules. Dans cet épisode, on a l’impression que Jessica Jones tire un peu vers le torture porn mais dans une version légèrement plus classe tout de même. Après la mort de Ruben, plus aucune mort ne me surprend dans Jessica Jones. Peut-être est-ce aussi pour cela que j’ai l’impression que la série tue un peu trop impunément et facilement. Ce que j’ai apprécié avec cet épisode c’est la façon qu’il a de se concentrer sur l’intrigue générale de la saison et de faire évoluer le tout dans chercher à raconter une histoire en parallèle complètement différente. J’ai besoin de voir Jessica Jones nous surprendre et c’est ce que nous offre parfois cet épisode. J’ai trouvé intéressant de voir Simpson se transformer en méchant d’un coup d’un seul. Si cela peut apparaître comme abrupte, dans un sens cela a beaucoup de sens là aussi.

La série peut maintenant justifier le fait qu’il est un connard sur les bords sans problème. Quoi qu’il en soit, je crois que les meilleurs moments de cet épisode sont ceux entre Killgrave et Jessica sauf qu’ils ne sont pas suffisamment nombreux. L’épisode cherche à raconter des intrigues complètement différentes avant de confronter les deux personnages dans ce bar (parmi tant d’autres moments). Par ailleurs, j’aime bien aussi comment Jessica parvient à trouver des parades aux commandes de Killgrave. Notamment quand elle dit à Trish de mettre une balle dans sa bouche afin de contrer le commandement de s’en mettre une dans la tête. David Tennant continue de porter le rôle mais Krysten Ritter en face continue elle aussi de devenir de plus en plus intéressante. Je n’étais pas le plus convaincu par l’actrice au début et je suis forcé de reconnaitre désormais qu’il y a des choses qui changent. « AKA I’ve Got the Blues » laisse la tension se poursuivre. L’épisode nous permet de retrouver le Jessica Jones que j’aime énormément et surtout celui qui fonctionne à la perfection. Je ne m’y attendais pas forcément, surtout quand on voit comment l’épisode précédent plonge Jessica Jones dans une sorte de ferveur et de névrose à la fois.

Mais avec cet épisode, la série ne cherche pas à faire de la violence gratuite. Si l’on a parfois l’impression que cet épisode laisse la série sortir un peu de l’intrigue de la saison, ce n’est pas vraiment le cas. Nous avons donc quelques bons flash-backs qui permettent de comprendre la jeunesse de Jessica. C’est un épisode qui démontre aussi à quel point Jessica est une femme forte, une femme féministe, tout comme Trish d’ailleurs d’une certaine façon. Notamment quand les deux femmes vont venir à bout de Simpson. C’est l’un de ces moments où l’on a des femmes bad-ass qui savent démontrer à quel point elles savent briller. Cela doit aider que Melissa Rosenberg soit une femme et qu’elle soit à la tête de Jessica Jones. Du coup, la série est beaucoup plus féministe que l’on ne pourrait probablement l’imaginer au départ. La relation entre Trish et Jessica est plus que jamais mise en avant dans cet épisode, permettant de développer un peu plus deux personnages dont la relation était presque restée en suspend jusqu’à présent. C’est donc un épisode parfait pour célébrer cette relation, encore plus grâce aux flashbacks.

Ces derniers permettent de s’immiscer encore un peu plus dans la jeunesse de Jessica et de cerner aussi ce qui a permis aux deux femmes de devenir ce qu’ils sont devenus. Jessica a aidé Trish au bon moment et lui a permis de devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Le truc c’est qu’au départ Trish et Jessica n’étaient pas forcément sur la même longueur d’ondes. Dorothy, la mère de Trish, a adopté Jessica dans le but de faire de la bonne publicité pour sa fille connue. Sauf que cet arrangement s’est petit à petit transformée en une amitié et Jessica est devenue la protectrice de Trish, contre les personnes mal intentionnées : Dorothy la première. Au fond, les deux sont complémentaires. L’une est celle que l’on appelle quand quelqu’un de méchant est à notre poursuite, l’autre celle dont on a besoin afin de donner un pot de vin à quelqu’un pour entrer dans la morgue, ou bien pour l’aider à panser ses plaies. En parallèle nous avons Simpson devenu un vilain. J’aime bien ce que la série a pu faire de ce point de vue là car cela change de ce que l’on avait pour habitude de voir dans la première partie de la saison. Peu à peu, Jessica Jones s’impose et son style par la même occasion.

Note : 7.5/10 et 8.5/10. En bref, deux épisodes différents.


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