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Critiques Séries : Downton Abbey. Saison 6. Episodes 7 et 8.

Publié le 27 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Downton Abbey // Saison 6. Episodes 7 et 8. Seven / Eight.
SERIES FINALE


Downton Abbey c’est la difficulté de dire au revoir, à la fois pour le téléspectateur mais également pour les scénaristes qui insistent tout au long du dernier épisode pour nous faire comprendre que la fin de la série ne veut pas dire que l’histoire se termine avec elle. Au contraire, Julian Fellowes vient nous démontrer qu’il y a encore des tas de choses à raconter avec l’univers de Downton Abbey et de ses petits personnages. Au delà de cette difficulté de dire au revoir, c’est aussi une série qui aura influencé une grande partie du monde des séries lors de son succès surpris il y a quelques années de ça. En effet, une vague de séries d’époque a vu le jour grâce à (ou à cause de) Downton Abbey. Avec ces deux derniers épisodes, Downton Abbey tente de nous rappeler ce qui faisait le succès de la série tout en apportant aussi une certaine forme de continuité bienvenue. Si ce n’est pas facile de terminer une telle série, elle me donne l’impression qu’elle aime répéter le cycle de la vie encore et encore. C’est peut-être aussi pour cela que certaines choses semblent familières comme la course de voiture qui pourrait être mise en parallèle de la partie de cricket à la fin de la saison 3 si mes souvenirs sont bons. Mais Downton Abbey nous réserve aussi une bonne dose à la fois de drames et de moments plus légers afin de nous rappeler qu’au fond tout n’est pas que drames et larmes.

Car si j’ai versé quelques larmes au travers de ces deux épisodes, c’est avant tout par rapport au fait qu’après l’épisode de Noël qui sera programmé dans quelques semaines il n’y aura plus d’épisodes de Downton Abbey à se mettre sous la dent. C’est quelque chose de difficile à avaler mais d’un autre côté, je pense aussi que la série est arrivée au bout d’un cycle, aussi complexe cela soit de dire au revoir. Quoi qu’il en soit, Lord Grantham est enfin sorti de son lit mais il est terriblement ennuyé. L’amant de Mary, Henry Talbot a invité toute la famille à le voir courir à Brooklands pour des courses de voiture. J’aime bien l’idée d’intégrer des histoires de courses automobile afin de nous rappeler aussi qu’à cette époque les choses fonctionnaient de cette façon et pas d’une autre. La relation entre Henry et Mary est très importante tout au long de ces deux épisodes et délivre même dans le dernier des moments assez étranges mais intéressants malgré tout. Car l’atout de cette relation c’est qu’elle permet aussi à Downton Abbey de poser enfin les bases de quelque chose de stable dans la vie de Mary. Cela faisait un sacré bout de temps qu’elle ne pouvait pas se reposer sur l’épaule de quelqu’un et ce même si tout n’est pas aussi facile qu’elle ne pourrait probablement le souhaiter.

L’idée d’embarquer toute la famille à cette course en dehors de Downton Abbey est aussi d’apporter un peu de fraîcheur à la série et d’éviter de la terminer cloîtrés dans cette propriété certes somptueuse et immense mais cela sera tout de même cloîtrer des personnages. Tout le monde, même Mary, met son amertume des voitures de côté afin de profiter de ce que l’on peut voir à l’écran (et ce même si un petit accident au milieu de l’épisode va plus ou moins chambouler les plans d’Henry). Isobel est invitée au mariage de Larry et Amelia mais décide de ne pas s’y rendre. Après tout, elle a toujours réagit comme ça. Heureusement que Violet est là de son côté afin de mener sa petite enquête. Parfois avec Maggie Smith j’ai l’impression de voir une sorte de Miss Marple des ragots et des potins de Downton Abbey. Elle adore ça et j’adore la voir fouiner un peu en poser les questions qui fâchent. Après tout, quand elle dit que tout le monde n’est pas forcément gentil elle a bien raison. Le fait que Mary se pose autant de questions sur sa relation avec Henry m’a donné l’impression qu’elle était un peu trop pourrie gâtée (et l’on va pouvoir la remettre dans le droit chemin au milieu de l’épisode 6.08 alors que quelqu’un va avoir les tripes de lui dire ce que tout le monde pense tout bas).

Bien entendu, tous les personnages ont chacun un petit rôle à jouer dans des plus grandes intrigues. Il y a celle de Mary (et sa confrontation avec Isobel « You’re a bitch », était succulente à souhait). J’aime bien que Downton Abbey cherche à éloigner Mary de tout le monde à cause des choix qu’elle peut faire. Tout le monde n’est pas forcément d’accord avec Mary mais elle reste au centre de la série et peut-être même encore plus dans ces deux derniers épisodes. De son côté, Mrs. Patmore a de quoi être heureuse alors qu’elle a enfin une réservation à son Bed & Breakfast. Bien que le personnage ne serve pas énormément l’épisode et son récit, Downton Abbey parvient à délivrer quelque chose d’assez sympathique dans son ensemble. La leçon la plus terrible est peut-être celle de Thomas alors que ce dernier est retrouvé dans sa baignoire en train de se vider de son sang. Il n’a pas eu ce qu’il voulait alors il préfère quitter ce monde. Après tout, je peux comprendre le geste de Thomas. Il est seul dans sa vie, il n’a personne qui le soutien et ce même s’il a pu faire des choix douteux à certains moments de son existence. Les larmes de Thomas à la fin de l’épisode 6.06 laissaient espérer quelque chose de cet acabit et la série nous l’aura offert de façon intelligente.

Car tout est amené petit à petit, sans en faire des caisses. Les scènes de cours à l’école n’ont pas de grand intérêt mais forcément, cela implique aussi une certaine forme de réflexion ou de miroir pour ce qui se passe avec les personnages. Le dernier épisode reste surprenant en grande partie pour son mariage surprise. Je ne m’attendais pas du tout à ce que Mary et Henry se marient comme ça. C’était une belle façon de terminer l’histoire de Mary et des questions qu’elle se pose. Si elle est sûre au fond d’elle qu’elle veut être avec Henry, il y a une petite partie d’elle qui ne sait pas encore et qui la fait douter. Le mariage est important car justement Downton Abbey utilise tout cela à son avantage. Cora de son côté a pas mal de surprises à nous offrir elle aussi. Même Anna a eu ses petits moments à elle. Pourtant, on ne peut pas dire qu’Anna soit le personnage le plus important dans l’univers de Downton Abbey. On n’oublie pas Edith ou encore Violet et tout le gratin car la fin de la série ne pouvait pas se faire sans une dernière référence. En parlant de Violet, je crois que l’un des meilleurs moments de cet épisode est celui qu’elle partage avec Mary. C’était particulièrement touchant. Mary avoue enfin ce qui lui faire peur, ce qu’elle n’a pas envie de devenir mais Violet est là pour la rassurer. Son « I believe in love » était chargé d’émotions.

Maggie Smith continue d’être une grande actrice utilisée avec parcimonie dans Downton Abbey alors que l’actrice a révélée il y a quelques temps qu’elle n’a jamais vu aucun épisode de Downton Abbey et qu’elle est heureuse que cela arrive à sa fin. Elle est toujours là au bon moment. Finalement, si je vais garder les bons moments à l’esprit, je pense que Downton Abbey va me manquer terriblement, en grande partie car elle a influencé le monde des séries à sa façon et que ses personnages furent attachant depuis la première saison (pour ceux qui sont là depuis le début).

Note : 7/10 et 8/10. En bref, une belle fin pour une belle série.


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